L'Envolée sauvage, tome 1
Bamboo / 2006
Auteur·rice : Laurent Galandon
Illustrateur·rice : Arno Morin
Premières cases
" Simon !
SIMON !!!
Simon ! Petit déjeuner !
- On se calme. Qui dit le bénédicité ce matin ?
- Allez- François, à toi !
- Encore ? C'est toujours à moi !
- Ce n'est pas vrai. Ca tourne. Vas-y sinon vous allez encore être en retard à l'école.
- C'est pas vrai qu'on tourne, Simon, on l'entend jamais le dire.
- C'est vrai, pourquoi que c'est jamais SImon qui dit le bénédicité ? "
Contenu
Au bord d’une rivière, au cœur d’un paysage paisible, un homme âgé est assis. Il observe les oiseaux et les dessine. Il semble en paix, malgré les chiffres tatoués que l’on aperçoit sur son avant-bras gauche. On l’appelle : Simon ! Il se souvient … D’un temps ancien, quand déjà il regardait et dessinait les oiseaux et que l’on était en 1941. Il est orphelin et vit dans un village encore à l’écart de la tourmente avec d’autres enfants perdus dont s’occupent la brave Marinette et le curé, le père Magloire. Mais bientôt, l’horreur se rapproche, l’antisémitisme gagne le village, Simon se fait traiter de juif et on le montre du doigt, comme les autres juifs. Pressentant le danger, le curé expédie Simon à Paris, dans un orphelinat prison où la vie est plus rude. Paris est occupé et les gens font la queue pour aller visiter la dernière exposition dont on parle : Le Juif et la France. Simon s’enfuit et trouve refuge dans une ferme où vivent une jeune femme et son fils. Il pense avoir trouvé la paix en s’occupant des oiseaux mais, non loin de là, la milice veille et l’étoile cousue sur la veste de Simon brille trop fort …
On aime beaucoup cet album, tendre et terrible, que l’on garde longtemps en tête après l’avoir refermé. Cette histoire, entre récit intimiste et historique, est aussi une chronique douce-amère des temps de guerre, de la haine ordinaire qui peut briser la vie d’un enfant. Le jeune héros, Simon, est très attachant, naïf, insouciant et inquiet en même temps. Il ne mesure pas toujours ce qui est en jeu en cette époque troublée et le vol d’un bel oiseau peut le plonger dans le ravissement et lui faire oublier tout le reste. Tout ceci est montré, dessiné, écrit, avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, sans trop d’effets appuyés. Même si le dessin n’est pas encore entièrement abouti, on s’immerge rapidement dans la vie de Simon, et des détails toujours très bien choisis et amenés rappellent au lecteur les menaces qui guettent le jeune héros. On devine aussi que le second volume risque d’être aussi beaucoup plus noir. Mais on l’attend avec beaucoup d’impatience en tout cas.
CG
Pistes d'écriture
Piste 1 : La première planche, calme et sereine, montre un vieil homme, assis au bord d'une rivière.
Imaginez ce à quoi pense ce vieil homme à cet instant précis.
Piste 2 : Quel est l'épisode de cette histoire que vous trouvez le plus émouvant ?
" Simon !
SIMON !!!
Simon ! Petit déjeuner !
- On se calme. Qui dit le bénédicité ce matin ?
- Allez- François, à toi !
- Encore ? C'est toujours à moi !
- Ce n'est pas vrai. Ca tourne. Vas-y sinon vous allez encore être en retard à l'école.
- C'est pas vrai qu'on tourne, Simon, on l'entend jamais le dire.
- C'est vrai, pourquoi que c'est jamais SImon qui dit le bénédicité ? "
Contenu
Au bord d’une rivière, au cœur d’un paysage paisible, un homme âgé est assis. Il observe les oiseaux et les dessine. Il semble en paix, malgré les chiffres tatoués que l’on aperçoit sur son avant-bras gauche. On l’appelle : Simon ! Il se souvient … D’un temps ancien, quand déjà il regardait et dessinait les oiseaux et que l’on était en 1941. Il est orphelin et vit dans un village encore à l’écart de la tourmente avec d’autres enfants perdus dont s’occupent la brave Marinette et le curé, le père Magloire. Mais bientôt, l’horreur se rapproche, l’antisémitisme gagne le village, Simon se fait traiter de juif et on le montre du doigt, comme les autres juifs. Pressentant le danger, le curé expédie Simon à Paris, dans un orphelinat prison où la vie est plus rude. Paris est occupé et les gens font la queue pour aller visiter la dernière exposition dont on parle : Le Juif et la France. Simon s’enfuit et trouve refuge dans une ferme où vivent une jeune femme et son fils. Il pense avoir trouvé la paix en s’occupant des oiseaux mais, non loin de là, la milice veille et l’étoile cousue sur la veste de Simon brille trop fort …
On aime beaucoup cet album, tendre et terrible, que l’on garde longtemps en tête après l’avoir refermé. Cette histoire, entre récit intimiste et historique, est aussi une chronique douce-amère des temps de guerre, de la haine ordinaire qui peut briser la vie d’un enfant. Le jeune héros, Simon, est très attachant, naïf, insouciant et inquiet en même temps. Il ne mesure pas toujours ce qui est en jeu en cette époque troublée et le vol d’un bel oiseau peut le plonger dans le ravissement et lui faire oublier tout le reste. Tout ceci est montré, dessiné, écrit, avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, sans trop d’effets appuyés. Même si le dessin n’est pas encore entièrement abouti, on s’immerge rapidement dans la vie de Simon, et des détails toujours très bien choisis et amenés rappellent au lecteur les menaces qui guettent le jeune héros. On devine aussi que le second volume risque d’être aussi beaucoup plus noir. Mais on l’attend avec beaucoup d’impatience en tout cas.
CG
Pistes d'écriture
Piste 1 : La première planche, calme et sereine, montre un vieil homme, assis au bord d'une rivière.
Imaginez ce à quoi pense ce vieil homme à cet instant précis.
Piste 2 : Quel est l'épisode de cette histoire que vous trouvez le plus émouvant ?
Collection Angle de vue
2007
Sélection transversale : les livres documentaires
Bande dessinée