Le petit Prince
Gallimard jeunesse / 2008
Auteur·rice :
Illustrateur·rice : Joann Sfar
Premières cases
« Lorsque j’avais six ans, j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s’appelait « Histoires vécues ». Ca représentait un serpent boa qui avalait un fauve. ‘’ Les serpents boas avalent leur proie tout entière sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. ’’ Ca m’a fait réfléchir. C’est à cette époque que j’ai fait mon premier dessin. Il était comme ça. »
Le contenu
Le Petit Prince, qu’Antoine de Saint-Exupéry écrit et illustre en 1942, est l’un des livres les plus lus et les plus traduits au monde.
En soixante ans, plus de 12 millions d’exemplaires se sont vendus en France. 300 000 s’y vendent encore chaque année. Il a été traduit en 230 langues et publié dans 600 éditions distinctes.
Joan Sfar est, de son côté, est l’un des dessinateurs les plus féconds, inventifs et talentueux que compte la bande dessinée française. Sa bibliographie compte plus de 100 titres, dont Le Chat du Rabbin, Klezmer, Petit Vampire, Donjon ou La Vallée des Merveilles.
Pour la première fois de sa carrière, Sfar adapte une œuvre littéraire. Il s’explique : « D’habitude, j’écris mes propres histoires. J’ai fait une exception avec Saint-Exupéry parce que c’est un livre qui m’a aidé à me construire. Beaucoup de mes albums sont d’ailleurs des enfants du Petit Prince. Dans Le Chat du Rabbin, les discussions du rabbin avec son chat ressemblent beaucoup à celles de l’aviateur avec le petit prince. On peut adapter le texte de quelqu’un si celui-ci nous constitue. »
La parution du Petit Prince en bande dessinée (publiée en avant-première dans Télérama, du 25 juin au 20 août, constitue donc un événement majeur parce que c’est la rencontre de deux immenses talents.
Le Petit Prince, mis en planches par Sfar, est blond, tout vêtu de vert. Il a d’immenses yeux bleus qui lui mangent le visage et son écharpe flotte dans le vent.
La trame du conte reste inchangée : le pilote est en panne avec son avion dans le désert. Durant la nuit, une petite silhouette s’approche de lui et le réveille en lui demandant de lui dessiner un mouton. Ils parlent tous les deux, l’enfant lui raconte sa planète, sa fleur, son mouton et les autres planètes qu’il a visitées. Il lui pose des questions. L’homme écoute cet enfant tombé du ciel, lui répond, le berce, l’aime … Ce qu’apporte Sfar dans son adaptation, c’est un angle de vue différent. Dans le livre, les deux personnages parlent mais Saint-Exupéry ne dessine que le Petit Prince puisqu’il est en vue subjective. Sfar les montre tous les deux en train de dialoguer, en vue objective, dans un découpage toujours identique en planches de six cases. Il raconte de manière très littéraire, sans changer le texte de Saint-Exupéry. Cela donne une narration un peu lente, sans ellipse, où il prend le temps de montrer et de dire les émotions, où les personnages sont tout simplement heureux d’être ensemble.
La scène où le Petit Prince pense à sa fleur (p. 32) est bouleversante ; celle où il raconte sa fleur, capricieuse et magnifique, est infiniment poétique. La magie opère toujours dans ce magnifique album, il y a de la mélancolie, parfois même de la tristesse, de la poésie, de l’émotion. C’est un album respectueux du livre de Saint-Exupéry et inventif à la fois. Un vrai livre de sagesse !
Catherine Gentile
Pistes d’écriture
Piste 1 – « Si un enfant vient à vous, s’il rit, s’il a des cheveux d’or, s’il ne répond pas quand on l’interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils ! Ne me laissez pas tellement triste. Ecrivez-moi vite qu’il est revenu … », écrit Saint-Exupéry dans les dernières cases de l’album.
Imaginez que le Petit Prince est revenu et écrivez une lettre à l’aviateur.
Piste 2 – Choisissez la vignette que vous préférez dans l’album, dessinez la et dites pourquoi vous l’aimez, dites les sentiments que vous éprouvez en la regardant et en la lisant.
« Lorsque j’avais six ans, j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s’appelait « Histoires vécues ». Ca représentait un serpent boa qui avalait un fauve. ‘’ Les serpents boas avalent leur proie tout entière sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. ’’ Ca m’a fait réfléchir. C’est à cette époque que j’ai fait mon premier dessin. Il était comme ça. »
Le contenu
Le Petit Prince, qu’Antoine de Saint-Exupéry écrit et illustre en 1942, est l’un des livres les plus lus et les plus traduits au monde.
En soixante ans, plus de 12 millions d’exemplaires se sont vendus en France. 300 000 s’y vendent encore chaque année. Il a été traduit en 230 langues et publié dans 600 éditions distinctes.
Joan Sfar est, de son côté, est l’un des dessinateurs les plus féconds, inventifs et talentueux que compte la bande dessinée française. Sa bibliographie compte plus de 100 titres, dont Le Chat du Rabbin, Klezmer, Petit Vampire, Donjon ou La Vallée des Merveilles.
Pour la première fois de sa carrière, Sfar adapte une œuvre littéraire. Il s’explique : « D’habitude, j’écris mes propres histoires. J’ai fait une exception avec Saint-Exupéry parce que c’est un livre qui m’a aidé à me construire. Beaucoup de mes albums sont d’ailleurs des enfants du Petit Prince. Dans Le Chat du Rabbin, les discussions du rabbin avec son chat ressemblent beaucoup à celles de l’aviateur avec le petit prince. On peut adapter le texte de quelqu’un si celui-ci nous constitue. »
La parution du Petit Prince en bande dessinée (publiée en avant-première dans Télérama, du 25 juin au 20 août, constitue donc un événement majeur parce que c’est la rencontre de deux immenses talents.
Le Petit Prince, mis en planches par Sfar, est blond, tout vêtu de vert. Il a d’immenses yeux bleus qui lui mangent le visage et son écharpe flotte dans le vent.
La trame du conte reste inchangée : le pilote est en panne avec son avion dans le désert. Durant la nuit, une petite silhouette s’approche de lui et le réveille en lui demandant de lui dessiner un mouton. Ils parlent tous les deux, l’enfant lui raconte sa planète, sa fleur, son mouton et les autres planètes qu’il a visitées. Il lui pose des questions. L’homme écoute cet enfant tombé du ciel, lui répond, le berce, l’aime … Ce qu’apporte Sfar dans son adaptation, c’est un angle de vue différent. Dans le livre, les deux personnages parlent mais Saint-Exupéry ne dessine que le Petit Prince puisqu’il est en vue subjective. Sfar les montre tous les deux en train de dialoguer, en vue objective, dans un découpage toujours identique en planches de six cases. Il raconte de manière très littéraire, sans changer le texte de Saint-Exupéry. Cela donne une narration un peu lente, sans ellipse, où il prend le temps de montrer et de dire les émotions, où les personnages sont tout simplement heureux d’être ensemble.
La scène où le Petit Prince pense à sa fleur (p. 32) est bouleversante ; celle où il raconte sa fleur, capricieuse et magnifique, est infiniment poétique. La magie opère toujours dans ce magnifique album, il y a de la mélancolie, parfois même de la tristesse, de la poésie, de l’émotion. C’est un album respectueux du livre de Saint-Exupéry et inventif à la fois. Un vrai livre de sagesse !
Catherine Gentile
Pistes d’écriture
Piste 1 – « Si un enfant vient à vous, s’il rit, s’il a des cheveux d’or, s’il ne répond pas quand on l’interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils ! Ne me laissez pas tellement triste. Ecrivez-moi vite qu’il est revenu … », écrit Saint-Exupéry dans les dernières cases de l’album.
Imaginez que le Petit Prince est revenu et écrivez une lettre à l’aviateur.
Piste 2 – Choisissez la vignette que vous préférez dans l’album, dessinez la et dites pourquoi vous l’aimez, dites les sentiments que vous éprouvez en la regardant et en la lisant.
Collection Fétiche
19 euros
19 euros
2009
5è
Bande dessinée