Premières lignes
« Je suis née dans la boue. C'est la pluie qui m'a lavée. Non loin de là, assis au bord de la rivière, se tenait mon père qui pêchait, paraît-il, la truite depuis neuf mois.
Soudain, un cri dans son dos : Une fille! Il a lâché sa canne à pêche, il s'est frayé un chemin à travers l'assemblée de femmes venues à la rescousse de ma mère. Katarina il a dit sans hésiter, et il n'est plus retourner pêcher.
Izvor, c'est le nom de l'endroit. »

Le contenu
L’héroïne, c’est Katarina, une rom de roumanie.
Elle nous fait partager sa vie dans ce pays avant la chute de Ceaucescu.
Etre rom, c’est mener une vie misérable, avec des joies comme les jeux entre frères et sœurs ou le retour du père, musicien, parti gagner un peu d’argent ; et avec ses jours de tristesse, lorsqu’il n’y a plus rien à manger ou lorsque les portes de l’école ne s’ouvrent pas parce qu’on est rom.
Heureusement, il y a la solidarité familiale pour remplir les assiettes et une vieille femme pour apprendre à lire et à écrire.
Mais le malheur frappe : la mère (qui n’existe pas pour les autorités) meurt dans l’incendie de leur maison et le père est en prison. La solidarité familiale est encore là, en la présence d’une cousine, vivant à Paris. Elle propose à Katarina de partir vivre avec elle. Déchirement pour la jeune fille : quitter son monde et ses frères pour un nouveau monde où elle doit « s’intégrer » et ne pas se faire remarquer et surtout pas à l’école. Difficile de ne pas montrer ces différences.

Une histoire simple montrant toutes les difficultés à s’intégrer pour un peuple universel. Et pourtant certains y parviennent, sans pour autant renier leurs racines.
Au fait le Gadji, c’est celui qui n’est pas rom.
Gaëla Michel

Pistes d'écriture :

1 – Qui sont les roms aujourd'hui ? Présentez-les dans un dossier.

2 – Imaginez la lettre que Katarina écrirait pour raconter sa vie à Paris à ses frères.