Cinq heures pour le sauver : Pékin, une médaille d'or pour le Tibet ?
Oskar jeunesse / 2011
Auteur·rice : Eric Simard
Les premières lignes
« Paris, le samedi 24 mai 2008
Ce matin, mon père a rendez-vous avec un journaliste pour une interview. Nous sommes rentrés d'une compétition de tir à l'arc, hier soir, et le voilà déjà reparti... Il va être interrogé sur ses chances de médaille aux Jeux olympiques de Pékin. Il me dit :
- Je serai de retour en milieu d'après-midi.
- Tu emportes ton arc ?
- Oui, le journaliste veut me prendre en photo avec.
- Je vais m'ennuyer.
- Tu as des devoirs à faire et des DVD à regarder, dit-il en caressant mes cheveux. Le temps passera vite. Pour midi, tu as ce qu'il faut dans le frigo.
- A tout à l'heure...
- A tout à l'heure.
Je m'appelle Yangchen Drölma et j'ai quatorze ans. Je suis née au Tibet mais je vis à Paris avec mon père. Je finis de dévorer les momos. Ce sont des raviolis à la vapeur fourrés à la viande que j'ai préparés hier. Ce qu'on mange au Tibet n'a rien à voir avec vos repas français. Nous autres, les Khampas des hauts plateaux, on est des nomades, des durs à cuire, on cuisine la même chose et ça ne nous dérange pas. Le matin, le midi et le soir, on mange souvent du riz et des pommes de terre. Je me souviens de la première fois que mon père et moi sommes arrivés à Paris. C'était en avril, et des Français nous avaient offert des oeufs de Pâques en chocolat. C'était dégoûtant. J'ai tout recraché ! Mes « sucreries » à moi, ce sont les pâtes sèches et les nouilles chinoises aromatisées. Autres choses horribles : le poisson et le fromage. Je ne sais pas comment on peut manger ça. Dans le Kham, on suce des bouts de fromage durs comme des petits cailloux. On les attache ensemble à une ficelle et on tire dessus pour les détacher.
Soudain, trois coups retentissent. Qui peut venir chez nous un samedi matin ? (...) »
Le contenu
L'inconnu qui sonne chez Yangchen vient lui adresser un ultimatum : ou elle résout l'énigme qu'il lui a laissée en déchiffrant un dessin ressemblant à une cible de tir à l'arc, ou son père mourra... dans cinq heures exactement ! Le compte à rebours démarre : pendant que Yangchen parcourt Paris à la recherche d'indices, son père, Lodrö, expose au journaliste la situation politique du Tibet et le récit dramatiques de la lutte de son peuple pour l'autonomie.
L'histoire des parents de Yangchen fait écho au martyr des Tibétains en Chine: contraints à fuir leur pays après l'évasion de son père d'une prison politique, la mère de Yangchen est tuée pendant leur fuite. Celle-ci était passionnément aimée par un autre homme, Cho, qui n'a jamais accepté son mariage avec Lodrö. Devenu agent du gouvernement chinois, Cho poursuit le père de Yangchen jusqu'à Paris pour se venger. Il trahit ainsi la culture bouddhiste de son peuple, dont les fondements sont le pardon et la compassion, incarnés par les figures du Dalaï Lama et du personnage de Pasang Dawa, le « maître » de tir à l'arc de Lodrö et de Cho. Le plan de Cho échoue grâce à la perspicacité et au courage de Yangchen et de ses amis français. Mais lorsque les Jeux Olympiques de Pékin arrivent, le père de Yangchen doit relever un nouveau défi : obtenir la médaille d'or pour pouvoir arborer le drapeau tibétain devant les spectateurs du monde entier. Évidemment, les Chinois vont tout faire pour l'en empêcher...
Un roman plein d'actions et de connaissances : les péripéties s'enchaînent à un rythme rapide, et l'intrigue politique est largement développée. L'histoire et la situation actuelle du Tibet sont clairement décrites ; l'auteur y ajoute les difficultés d'intégration de Yangchen en France. L'adolescente évoque souvent les problèmes engendrés par les différences culturelles, ce qui ne l'empêche pas de vivre une histoire d'amour avec un jeune Français !
De quoi satisfaire aux attentes des enseignants et des jeunes lecteurs...
« Paris, le samedi 24 mai 2008
Ce matin, mon père a rendez-vous avec un journaliste pour une interview. Nous sommes rentrés d'une compétition de tir à l'arc, hier soir, et le voilà déjà reparti... Il va être interrogé sur ses chances de médaille aux Jeux olympiques de Pékin. Il me dit :
- Je serai de retour en milieu d'après-midi.
- Tu emportes ton arc ?
- Oui, le journaliste veut me prendre en photo avec.
- Je vais m'ennuyer.
- Tu as des devoirs à faire et des DVD à regarder, dit-il en caressant mes cheveux. Le temps passera vite. Pour midi, tu as ce qu'il faut dans le frigo.
- A tout à l'heure...
- A tout à l'heure.
Je m'appelle Yangchen Drölma et j'ai quatorze ans. Je suis née au Tibet mais je vis à Paris avec mon père. Je finis de dévorer les momos. Ce sont des raviolis à la vapeur fourrés à la viande que j'ai préparés hier. Ce qu'on mange au Tibet n'a rien à voir avec vos repas français. Nous autres, les Khampas des hauts plateaux, on est des nomades, des durs à cuire, on cuisine la même chose et ça ne nous dérange pas. Le matin, le midi et le soir, on mange souvent du riz et des pommes de terre. Je me souviens de la première fois que mon père et moi sommes arrivés à Paris. C'était en avril, et des Français nous avaient offert des oeufs de Pâques en chocolat. C'était dégoûtant. J'ai tout recraché ! Mes « sucreries » à moi, ce sont les pâtes sèches et les nouilles chinoises aromatisées. Autres choses horribles : le poisson et le fromage. Je ne sais pas comment on peut manger ça. Dans le Kham, on suce des bouts de fromage durs comme des petits cailloux. On les attache ensemble à une ficelle et on tire dessus pour les détacher.
Soudain, trois coups retentissent. Qui peut venir chez nous un samedi matin ? (...) »
Le contenu
L'inconnu qui sonne chez Yangchen vient lui adresser un ultimatum : ou elle résout l'énigme qu'il lui a laissée en déchiffrant un dessin ressemblant à une cible de tir à l'arc, ou son père mourra... dans cinq heures exactement ! Le compte à rebours démarre : pendant que Yangchen parcourt Paris à la recherche d'indices, son père, Lodrö, expose au journaliste la situation politique du Tibet et le récit dramatiques de la lutte de son peuple pour l'autonomie.
L'histoire des parents de Yangchen fait écho au martyr des Tibétains en Chine: contraints à fuir leur pays après l'évasion de son père d'une prison politique, la mère de Yangchen est tuée pendant leur fuite. Celle-ci était passionnément aimée par un autre homme, Cho, qui n'a jamais accepté son mariage avec Lodrö. Devenu agent du gouvernement chinois, Cho poursuit le père de Yangchen jusqu'à Paris pour se venger. Il trahit ainsi la culture bouddhiste de son peuple, dont les fondements sont le pardon et la compassion, incarnés par les figures du Dalaï Lama et du personnage de Pasang Dawa, le « maître » de tir à l'arc de Lodrö et de Cho. Le plan de Cho échoue grâce à la perspicacité et au courage de Yangchen et de ses amis français. Mais lorsque les Jeux Olympiques de Pékin arrivent, le père de Yangchen doit relever un nouveau défi : obtenir la médaille d'or pour pouvoir arborer le drapeau tibétain devant les spectateurs du monde entier. Évidemment, les Chinois vont tout faire pour l'en empêcher...
Un roman plein d'actions et de connaissances : les péripéties s'enchaînent à un rythme rapide, et l'intrigue politique est largement développée. L'histoire et la situation actuelle du Tibet sont clairement décrites ; l'auteur y ajoute les difficultés d'intégration de Yangchen en France. L'adolescente évoque souvent les problèmes engendrés par les différences culturelles, ce qui ne l'empêche pas de vivre une histoire d'amour avec un jeune Français !
De quoi satisfaire aux attentes des enseignants et des jeunes lecteurs...
8,95 euros
Collection Oskar poche
2011, 2016
Sélection transversale : les livres documentaires
Aventure
Roman