Mandela et Nelson
L'école des loisirs / 2011
Auteur·rice : Hermann Schulz
Premières lignes
« Je n’ai jamais été de ceux qui détestent leur sœur par principe. Mais il faut bien dire qu’avoir une sœur ne présente pas que des avantages ; ceux qui en ont une savent de quoi je parle. Je m’explique : tous les matins je me levais à six heures et je partais avec mon petit chariot branlant chercher de la nourriture pour les animaux de mon père. Pendant ce temps, ma sœur, plantée devant son miroir, se faisait des tresses avec des fils argentés. Elle se mettait du rouge à lèvres, se regardait sous toutes les coutures d’un air satisfait, ajustait ses jolis leggins. »
Le contenu
Nelson et Mandela vivent en Tanzanie, sont frère et sœur et jumeaux. Ils sont nés le jour où Nelson Mandala est devenu le premier président noir d’Afrique du Sud. C’est tout de même mieux de porter le nom d’un grand homme d’état plutôt que de s’appeler Baden-Württemberg ou George et Washington, explique Nelson, le jeune narrateur ! Nelson est un garçon réfléchi, capitaine de l’équipe de foot, tandis que sa sœur, Mandela, parle sans cesse, ce qui ne l’empêche guère d’être une excellente joueuse en défense dans la même équipe. Car, à Bagamoyo, l’équipe est mixte.
La vie s’accélère brusquement lorsque Nkwabi Ngangasamala, l’entraîneur de la dite équipe, annonce à Nelson que de jeunes footballeurs allemands arrivent au village et que l’on va organiser un match international. Toujours occupé à bien d’autres choses que le football, l’entraîneur confie à Nelson le soin de tout organiser. La tâche est d’importance et Nelson y consacre toute son énergie. Il faut d’abord remettre le terrain en état, en dessiner les lignes et les limites, trouver des filets et des arbitres, se procurer le règlement complet d’un match, convaincre tous ses joueurs d’être présents le jour dit, car certains doivent travailler dur pour gagner leur vie, et glaner quelques conseils de tactique auprès de personnes d’expérience. On se débrouille, on bricole, on invente … Chacun y met du sien pour que la fête soit réussie et que l’Afrique n’ait pas à rougir durant cet événement qui enfièvre désormais tout le village.
Voici un excellent roman, qui parle du football bien sûr, mais qui va bien au-delà. Hermann Schulz montre surtout la confrontation entre deux mondes très différents, où chacun a à y gagner en respectant et en écoutant l’autre. Le sport, normalement, doit avoir cette vertu-là ! C’est aussi une Afrique très vivante qu’il nous raconte, inventive, réactive et pleine d’humour malgré les difficultés réelles de la vie quotidienne. On aime le regard que Nelson, le jeune capitaine, porte sur sa vie, sa famille, et ces fameux Allemands, dont il se demande comment ils vont résister au soleil africain avec leur peau étrange qui prend la couleur de certaines variétés de tomates !
Un roman qui plaira à tous, garçons et filles, amateurs, amatrices de football ou non.
Catherine Gentile
Pistes d’écriture
1 – Vous êtes journaliste et venez d’assister au fameux match Tanzanie / Allemagne au stade de Bagamoyo. ( une page maximum )
Ecrivez pour votre journal le portrait de cette fabuleuse joueuse tanzanienne, Mandela. ( une page maximum )
2 – « Le jeu est le plus beau cadeau que Dieu ait fait aux hommes. Il n’y a que dans le jeu que nous soyons tout à fait nous-mêmes. Le jeu nous montre que perdre n’est pas vraiment une défaite et que la victoire ne doit pas nous rendre orgueilleux », dit Walli, l’entraîneur allemand, après le match. (p. 176)
Etes-vous d’accord avec ses paroles ? Trouvez des arguments qui prouvent ce qu’il affirme, ou qui pencheraient pour une opinion contraire. ( une page maximum )
« Je n’ai jamais été de ceux qui détestent leur sœur par principe. Mais il faut bien dire qu’avoir une sœur ne présente pas que des avantages ; ceux qui en ont une savent de quoi je parle. Je m’explique : tous les matins je me levais à six heures et je partais avec mon petit chariot branlant chercher de la nourriture pour les animaux de mon père. Pendant ce temps, ma sœur, plantée devant son miroir, se faisait des tresses avec des fils argentés. Elle se mettait du rouge à lèvres, se regardait sous toutes les coutures d’un air satisfait, ajustait ses jolis leggins. »
Le contenu
Nelson et Mandela vivent en Tanzanie, sont frère et sœur et jumeaux. Ils sont nés le jour où Nelson Mandala est devenu le premier président noir d’Afrique du Sud. C’est tout de même mieux de porter le nom d’un grand homme d’état plutôt que de s’appeler Baden-Württemberg ou George et Washington, explique Nelson, le jeune narrateur ! Nelson est un garçon réfléchi, capitaine de l’équipe de foot, tandis que sa sœur, Mandela, parle sans cesse, ce qui ne l’empêche guère d’être une excellente joueuse en défense dans la même équipe. Car, à Bagamoyo, l’équipe est mixte.
La vie s’accélère brusquement lorsque Nkwabi Ngangasamala, l’entraîneur de la dite équipe, annonce à Nelson que de jeunes footballeurs allemands arrivent au village et que l’on va organiser un match international. Toujours occupé à bien d’autres choses que le football, l’entraîneur confie à Nelson le soin de tout organiser. La tâche est d’importance et Nelson y consacre toute son énergie. Il faut d’abord remettre le terrain en état, en dessiner les lignes et les limites, trouver des filets et des arbitres, se procurer le règlement complet d’un match, convaincre tous ses joueurs d’être présents le jour dit, car certains doivent travailler dur pour gagner leur vie, et glaner quelques conseils de tactique auprès de personnes d’expérience. On se débrouille, on bricole, on invente … Chacun y met du sien pour que la fête soit réussie et que l’Afrique n’ait pas à rougir durant cet événement qui enfièvre désormais tout le village.
Voici un excellent roman, qui parle du football bien sûr, mais qui va bien au-delà. Hermann Schulz montre surtout la confrontation entre deux mondes très différents, où chacun a à y gagner en respectant et en écoutant l’autre. Le sport, normalement, doit avoir cette vertu-là ! C’est aussi une Afrique très vivante qu’il nous raconte, inventive, réactive et pleine d’humour malgré les difficultés réelles de la vie quotidienne. On aime le regard que Nelson, le jeune capitaine, porte sur sa vie, sa famille, et ces fameux Allemands, dont il se demande comment ils vont résister au soleil africain avec leur peau étrange qui prend la couleur de certaines variétés de tomates !
Un roman qui plaira à tous, garçons et filles, amateurs, amatrices de football ou non.
Catherine Gentile
Pistes d’écriture
1 – Vous êtes journaliste et venez d’assister au fameux match Tanzanie / Allemagne au stade de Bagamoyo. ( une page maximum )
Ecrivez pour votre journal le portrait de cette fabuleuse joueuse tanzanienne, Mandela. ( une page maximum )
2 – « Le jeu est le plus beau cadeau que Dieu ait fait aux hommes. Il n’y a que dans le jeu que nous soyons tout à fait nous-mêmes. Le jeu nous montre que perdre n’est pas vraiment une défaite et que la victoire ne doit pas nous rendre orgueilleux », dit Walli, l’entraîneur allemand, après le match. (p. 176)
Etes-vous d’accord avec ses paroles ? Trouvez des arguments qui prouvent ce qu’il affirme, ou qui pencheraient pour une opinion contraire. ( une page maximum )
Collection "Neuf"
Traduit de l'allemand par Dominique Kugler
10,50 euros
Traduit de l'allemand par Dominique Kugler
10,50 euros
2013
4è
Société
Roman