La Guerre de Catherine
L'école des loisirs / 2012
Auteur·rice : Julia Billet
Premières lignes
« Soleil au zénith, inutile d'insister. J'attendrai que la lumière file douce ; à cette heure, je ne ferai rien de bon. L'heure de midi n'offre aucune ombre, aucune place aux demi-teintes, ni aux clairs-obscurs. Rien ne vaut ce moment de fin de journée, entre chien et loup, quand le jour s'estompe peu à peu. Dernier coup d’œil sur le groupe de danseuses qui tournoient en robes légères, blanches corolles sur l'herbe verte et drue du parc, avant de repartir vers le château. »
Le contenu
Catherine vit dans la Maison des Enfants. Cet internat, aux méthodes révolutionnaires à la Freinet, est tenu par deux drôles de pédagogues qui répondent aux noms surprenants de Pingouin et de Goéland.
Vous pourriez vous attendre à un livre drôle. Mais pourtant l'histoire de Catherine ne l'est pas... Si ses parents l'ont confiée aux bons soins de ces personnes, c'est parce qu' ils sont juifs et ont peur pour la vie de leur fille... Nous sommes dans la France occupée, les nazis font régner l'ordre, certains français collaborent.
Catherine, elle, découvre le fonctionnement de la République des enfants et surtout la photographie. Grâce à Pingouin, Rolleiflex, Pocket kodak n'ont plus aucun secret pour elle, ni l'utilisation de la chambre noire d'ailleurs. Elle découvre aussi le bonheur d'être avec Sarah ou Jeannot. Mais cette douce tranquillité va prendre fin brutalement. Il faut fuir la Maison des enfants. Pingouin et Goéland confient alors à Catherine la responsabilité de protéger et de mener en lieu sûr Jeannot et Sarah, mais aussi de prendre des photos tout au long de sa fuite, de ses rencontres, de sa guerre...
Pour Catherine, c'est une longue aventure qui commence, dans laquelle elle joue sa vie et celle de ses amis.
Julia Billet, avec son écriture efficace et exigeante, a souhaité partager avec nous une partie de son histoire familiale. En effet, elle s'est appuyée sur l'histoire de sa mère, enfant cachée et photographe, pour nous faire vivre le destin de Catherine. Personnage fort par devoir, et tendre par essence, Catherine doit supporter des responsabilités trop lourdes pour ses frêles épaules. Petite maman pour les plus jeunes, jeune adulte pour les adultes, elle voyage de lieu en lieu, toujours accompagnée par son plus fidèle compagnon, un Leica.
Tous les instants passés à développer ou à chasser l'image, la lumière, la force d'un instant, lui font oublier sa douleur quant-au passé, ses inquiétudes quant-à l'avenir. Elle se reconstruira peu à peu, à l'aide de ses clichés, et puisera la force de continuer à vivre, malgré tout, comme d'autres le feront avec les mots.
Par ce récit, à la sensibilité si particulière, l'auteur rend un bel hommage. Il s'agit tout autant de rendre hommage à la force de Catherine qu' à tous ceux qui ont croisé son chemin et qui l'ont aidée. Le lecteur comprend la force, et en même temps la fragilité, de tous ces réseaux qui ont fait que tant d'enfants ont pu être sauvés... Il comprend aussi que chacun, français ou allemand, par un simple regard échangé, peut faire naître et germer cette solidarité.
Anne Baron et Stéphanie François
« Soleil au zénith, inutile d'insister. J'attendrai que la lumière file douce ; à cette heure, je ne ferai rien de bon. L'heure de midi n'offre aucune ombre, aucune place aux demi-teintes, ni aux clairs-obscurs. Rien ne vaut ce moment de fin de journée, entre chien et loup, quand le jour s'estompe peu à peu. Dernier coup d’œil sur le groupe de danseuses qui tournoient en robes légères, blanches corolles sur l'herbe verte et drue du parc, avant de repartir vers le château. »
Le contenu
Catherine vit dans la Maison des Enfants. Cet internat, aux méthodes révolutionnaires à la Freinet, est tenu par deux drôles de pédagogues qui répondent aux noms surprenants de Pingouin et de Goéland.
Vous pourriez vous attendre à un livre drôle. Mais pourtant l'histoire de Catherine ne l'est pas... Si ses parents l'ont confiée aux bons soins de ces personnes, c'est parce qu' ils sont juifs et ont peur pour la vie de leur fille... Nous sommes dans la France occupée, les nazis font régner l'ordre, certains français collaborent.
Catherine, elle, découvre le fonctionnement de la République des enfants et surtout la photographie. Grâce à Pingouin, Rolleiflex, Pocket kodak n'ont plus aucun secret pour elle, ni l'utilisation de la chambre noire d'ailleurs. Elle découvre aussi le bonheur d'être avec Sarah ou Jeannot. Mais cette douce tranquillité va prendre fin brutalement. Il faut fuir la Maison des enfants. Pingouin et Goéland confient alors à Catherine la responsabilité de protéger et de mener en lieu sûr Jeannot et Sarah, mais aussi de prendre des photos tout au long de sa fuite, de ses rencontres, de sa guerre...
Pour Catherine, c'est une longue aventure qui commence, dans laquelle elle joue sa vie et celle de ses amis.
Julia Billet, avec son écriture efficace et exigeante, a souhaité partager avec nous une partie de son histoire familiale. En effet, elle s'est appuyée sur l'histoire de sa mère, enfant cachée et photographe, pour nous faire vivre le destin de Catherine. Personnage fort par devoir, et tendre par essence, Catherine doit supporter des responsabilités trop lourdes pour ses frêles épaules. Petite maman pour les plus jeunes, jeune adulte pour les adultes, elle voyage de lieu en lieu, toujours accompagnée par son plus fidèle compagnon, un Leica.
Tous les instants passés à développer ou à chasser l'image, la lumière, la force d'un instant, lui font oublier sa douleur quant-au passé, ses inquiétudes quant-à l'avenir. Elle se reconstruira peu à peu, à l'aide de ses clichés, et puisera la force de continuer à vivre, malgré tout, comme d'autres le feront avec les mots.
Par ce récit, à la sensibilité si particulière, l'auteur rend un bel hommage. Il s'agit tout autant de rendre hommage à la force de Catherine qu' à tous ceux qui ont croisé son chemin et qui l'ont aidée. Le lecteur comprend la force, et en même temps la fragilité, de tous ces réseaux qui ont fait que tant d'enfants ont pu être sauvés... Il comprend aussi que chacun, français ou allemand, par un simple regard échangé, peut faire naître et germer cette solidarité.
Anne Baron et Stéphanie François
14,80 euros
Collection Médium
Collection Médium
2014
Roman