L'écureuil du Vel d'Hiv
Futuropolis / 2012
Auteur·rice : Christian Lax
Illustrateur·rice : Christian Lax
Premières lignes
« Paris.14 mai 1940. Sur la piste en bois du vélodrome d'hiver, deux coureurs, pour qui les récentes conquêtes-éclairs de la Wehrmacht n'ont pas bouleversé les habitudes, sont à l’entraînement. »
Le contenu
Paris est occupé depuis quelques mois par les Allemands. Le Vel'd'Hiv devient le témoin de courses enflammées, mais aussi de meetings fascistes (comme en juillet 1941) ou de honteuses rafles (comme celle de juillet 1942, qui le transforme en centre de détention provisoire pour des centaines de familles juives).
Dans le vélodrome glacial, à l'immense verrière peinte, pour cause de défense passive, Sam Ancelin tourne en pédalant sur la piste de bois.
Le combat de Sam, champion cycliste, c'est de battre les champions fascistes, italiens, allemands ou espagnols. Le combat de Sam, c'est de redonner espoir et fierté aux spectateurs de la tribune populaire du vélodrome. Le combat de Sam, c'est de protéger son petit frère, Eddie, plume aiguisée de journaux clandestins.
A travers un lieu mythique, Christian Lax brosse le portrait d'une époque sombre et d'une famille française. Le père, Serge Ancelin, médecin et joueur invétéré, n'a aucune honte à fréquenter les cercles de joueurs nazis. La mère, Jeanne, est impliquée dans un réseau clandestin d'aide aux familles juives et est embarquée lors de la grande rafle de juillet 1942. Eddie et Sam, quant à eux, sont proches de leur mère et résistent chacun à leur façon.
L'auteur fait ressortir dans cette bande dessinée la popularité des courses cyclistes en France dans les années 1930 et 1940, ainsi que la dureté de la vie pour ces forçats de la route.
Cette bande dessinée a toutes les qualités. Graphiquement, tout d'abord, elle est belle et intéressante à étudier, en particulier les jeux de couleurs. L'écriture, ensuite : le scénario est d'une justesse rare, tout en nuance, montrant que tous les Allemands n'étaient pas des salauds (cf l'ami Karl), tous les policiers n'étaient pas des collabos (cf le brigadier Grivet) et tous les Français n'étaient pas résistants (cf Guy).
Anne Baron et Stéphanie François
« Paris.14 mai 1940. Sur la piste en bois du vélodrome d'hiver, deux coureurs, pour qui les récentes conquêtes-éclairs de la Wehrmacht n'ont pas bouleversé les habitudes, sont à l’entraînement. »
Le contenu
Paris est occupé depuis quelques mois par les Allemands. Le Vel'd'Hiv devient le témoin de courses enflammées, mais aussi de meetings fascistes (comme en juillet 1941) ou de honteuses rafles (comme celle de juillet 1942, qui le transforme en centre de détention provisoire pour des centaines de familles juives).
Dans le vélodrome glacial, à l'immense verrière peinte, pour cause de défense passive, Sam Ancelin tourne en pédalant sur la piste de bois.
Le combat de Sam, champion cycliste, c'est de battre les champions fascistes, italiens, allemands ou espagnols. Le combat de Sam, c'est de redonner espoir et fierté aux spectateurs de la tribune populaire du vélodrome. Le combat de Sam, c'est de protéger son petit frère, Eddie, plume aiguisée de journaux clandestins.
A travers un lieu mythique, Christian Lax brosse le portrait d'une époque sombre et d'une famille française. Le père, Serge Ancelin, médecin et joueur invétéré, n'a aucune honte à fréquenter les cercles de joueurs nazis. La mère, Jeanne, est impliquée dans un réseau clandestin d'aide aux familles juives et est embarquée lors de la grande rafle de juillet 1942. Eddie et Sam, quant à eux, sont proches de leur mère et résistent chacun à leur façon.
L'auteur fait ressortir dans cette bande dessinée la popularité des courses cyclistes en France dans les années 1930 et 1940, ainsi que la dureté de la vie pour ces forçats de la route.
Cette bande dessinée a toutes les qualités. Graphiquement, tout d'abord, elle est belle et intéressante à étudier, en particulier les jeux de couleurs. L'écriture, ensuite : le scénario est d'une justesse rare, tout en nuance, montrant que tous les Allemands n'étaient pas des salauds (cf l'ami Karl), tous les policiers n'étaient pas des collabos (cf le brigadier Grivet) et tous les Français n'étaient pas résistants (cf Guy).
Anne Baron et Stéphanie François
16,25 euros
2014
2014
Bande dessinée