Automne
Albin Michel / 2014
Auteur·rice : Jan Henrik Nielsen
Les premières lignes
En bas, dans le bunker, il n'y a pas de différence entre le jour et la nuit. Nanna est allongée dans sont lit, les yeux grands ouverts, et regarde fixement dans le noir. Sur le lit d'à côté, Fride dort. Elle respire paisiblement. Le calme et l'obscurité ne font qu'un avec l'air chaud et moite. Nanna repousse sa couette trempée. Tout est couvert d'humidité : le sol, les murs, les meubles, leurs jouets. Sa peau aussi est collante. Elle essaie d'écouter au-delà du silence, au-delà du bunker, mais rien ne perce à travers les épais murs de béton. Les seules fois où on entend du bruit, de l'intérieur, c'est quand il y a quelqu'un en haut. Ça rend des sons lointains et métalliques, des grincements qui se propagent à travers murs. Dans ces cas là, elles ne doivent plus bouger et attendre au lit.
Le contenu
Nanna, Fride et leur papa vivent cloîtrés sous terre dans un bunker, sur une petite île au fond d'un fjord norvégien.
Six ans auparavant, un événement inexplicable a fait mourir tout ce qui est vivant sur terre : fleurs, fruits, plantes, puis animaux et humains. Nanna, sa sœur encore bébé et son père ont quitté la ville et sont partis se réfugier sur leur île de vacances. Sa mère, médecin, est restée pour tenter de sauver des vies.
Dans le bunker, les filles s'ennuient et leur père semble de moins en moins vaillant. Elle finissent par sortir au grand air où le paysage est désolé, sans âme qui vive. Touché à son tour par la maladie, le père donne pour mission à ses filles de rejoindre la ville et leur ancien appartement, de l'autre côté du fjord, où les médicaments qui le sauveront sont cachés.
Deux enfants de douze et six ans se retrouvent seules en route vers la ville, au milieu d'un paysage totalement désolé. De quoi donner des frissons dans le dos. Et pourtant les dangers qui guettent les deux sœurs restent contenus, en périphérie, tant le narrateur insiste sur le rapport entre les deux enfants : Nanna mène les opérations, et veille sur sa petite sœur, tandis que Fride, qui a grandi dans le bunker découvre le monde, et assaille son aînée de questions.
Le récit oscille entre conte et récit fantastique, mais c'est l'humanité et l'espoir qui l'emportent dans cette très belle aventure.
Jan Henrik Nielsen signe là son premier roman, qui a su trouver son public en France, puisqu'il est en lice parmi les romans ado concourant pour obtenir le prix Pépite 2014 du salon du livre de jeunesse de Montreuil
Christine Enguehard
La piste d'écriture
Le père a laissé une lettre pour ses deux filles. Rédigez-là (une à deux pages maximum)
En bas, dans le bunker, il n'y a pas de différence entre le jour et la nuit. Nanna est allongée dans sont lit, les yeux grands ouverts, et regarde fixement dans le noir. Sur le lit d'à côté, Fride dort. Elle respire paisiblement. Le calme et l'obscurité ne font qu'un avec l'air chaud et moite. Nanna repousse sa couette trempée. Tout est couvert d'humidité : le sol, les murs, les meubles, leurs jouets. Sa peau aussi est collante. Elle essaie d'écouter au-delà du silence, au-delà du bunker, mais rien ne perce à travers les épais murs de béton. Les seules fois où on entend du bruit, de l'intérieur, c'est quand il y a quelqu'un en haut. Ça rend des sons lointains et métalliques, des grincements qui se propagent à travers murs. Dans ces cas là, elles ne doivent plus bouger et attendre au lit.
Le contenu
Nanna, Fride et leur papa vivent cloîtrés sous terre dans un bunker, sur une petite île au fond d'un fjord norvégien.
Six ans auparavant, un événement inexplicable a fait mourir tout ce qui est vivant sur terre : fleurs, fruits, plantes, puis animaux et humains. Nanna, sa sœur encore bébé et son père ont quitté la ville et sont partis se réfugier sur leur île de vacances. Sa mère, médecin, est restée pour tenter de sauver des vies.
Dans le bunker, les filles s'ennuient et leur père semble de moins en moins vaillant. Elle finissent par sortir au grand air où le paysage est désolé, sans âme qui vive. Touché à son tour par la maladie, le père donne pour mission à ses filles de rejoindre la ville et leur ancien appartement, de l'autre côté du fjord, où les médicaments qui le sauveront sont cachés.
Deux enfants de douze et six ans se retrouvent seules en route vers la ville, au milieu d'un paysage totalement désolé. De quoi donner des frissons dans le dos. Et pourtant les dangers qui guettent les deux sœurs restent contenus, en périphérie, tant le narrateur insiste sur le rapport entre les deux enfants : Nanna mène les opérations, et veille sur sa petite sœur, tandis que Fride, qui a grandi dans le bunker découvre le monde, et assaille son aînée de questions.
Le récit oscille entre conte et récit fantastique, mais c'est l'humanité et l'espoir qui l'emportent dans cette très belle aventure.
Jan Henrik Nielsen signe là son premier roman, qui a su trouver son public en France, puisqu'il est en lice parmi les romans ado concourant pour obtenir le prix Pépite 2014 du salon du livre de jeunesse de Montreuil
Christine Enguehard
La piste d'écriture
Le père a laissé une lettre pour ses deux filles. Rédigez-là (une à deux pages maximum)
15,90 euros
Collection Wiz
Traduit du norvégien par Aude Pasquier
2015
Science Fiction / Fantasy / Fantastique
Roman