Les premières lignes

J'avais 8 ans quand j'ai commencé à courir.
Je veux dire, courir pour de bon.
C'est quand papa a décidé que Tom, mon petit frère, était assez grand pour venir avec nous. Nous, c'était Billy, papa et moi. Billy est mon frère aîné. Quand j'avais 8 ans, il en avait 11, et papa, 35. Papa adorait courir. Il courait tous les jours. Il racontait souvent comment il avait commencé quand il était gamin et qu'il vivait à la ferme avec gran'pa Joey. La ferme était immense et il fallait toujours aller dans un endroit ou un autre.

Le contenu

Glenn vit à Sydney, avec son père australien et sa mère française. Entre deux langues et deux cultures, Glenn s'y retrouve bien. Il aime la course à pied, contrairement à ses frères qui déploient de nombreuses stratégies pour ne pas courir. Glenn partage cette passion avec son père et aime découvrir et parcourir Sydney à pied, sentant les odeurs d'embruns de l'océan. Alors, quand son père décède dans un accident d'avion, la vie du jeune garçon est chavirée : la famille part pour la France, à Toulouse, loin de la mer, loin de Sydney. Glenn perd sa liberté et sa capacité à parler français. Pour se retrouver et dépasser sa peine, le garçon décide de se remettre à courir, aidé par son grand-­père. Un jour, en regardant la télévision, il entend parler du marathon de Sydney...

Voici un joli livre, tout en simplicité. On s'attache à Glenn, on ressent sa joie à courir et son plaisir exclusif de partager la même passion que son père. On partage la peine qu'il a de surmonter la mort de son père et tous les bouleversements qui s'en suivent. On comprend sa difficulté à trouver sa place dans la fratrie et dans sa nouvelle vie. On l'encourage à suivre son objectif fixé et à aller jusqu'au bout.

Anne Baron et Stéphanie François