Les premières lignes

« D'abord, il y a le souffle. Le souffle et les battements du cœur dans les oreilles. Le bruits sourd et répétitif, la ligne de basse d'un morceau de rock, un rythme lancinant. Et puis le souffle, oui. Juste le souffle. Détaché. Couvrant les autres sons. Couvrant le son mat de la balle qui rebondit sur le parquet. Même celui des baskets qui crissent au gré des déplacements des joueurs. Celui des appels mi-angoissés, mi-énervés de mes coéquipiers et de l'entraîneur, sur le banc, au bord du terrain. Je n'entends que mon souffle. Je ne ressens que la balle. »


Le contenu

Alex est le narrateur de ce livre. L'adolescent vit seul avec sa mère Myriam, aide-soignante à l'hôpital et chez eux, les fins de mois sont parfois difficiles. Leurs relations et leur communication sont aussi compliquées. Son moyen d'évacuer, de tout oublier : le sport. Alex fait partie d'une équipe de basket dans laquelle il admire Christian, le gars populaire par excellence, à qui tout sourit et dont la famille a le portefeuille bien garni.
Alors quand Christian ne vient plus ni au lycée, ni aux entraînements, Alex pense qu'il est parti en voyage dans une île ensoleillée. Mais cette fois-ci son absence se prolonge, Alex commence à s'inquiéter et pour une fois il s'en ouvre à sa mère. Myriam lui conseille d'aller chez son ami. Là, Alex découvre une maison en pleine dérive, avec Christian comme capitaine totalement dépassé par les événements : le père du jeune homme est parti, abandonnant sa femme en pleine dépression alcoolique et son fils décidé à s'en occuper seul.
C'était sans compter sur l'amitié d'Alex et la ténacité de Myriam qui va prendre les choses en main…


Voici un roman sur l'amitié lycéenne, la solidarité féminine, écrit avec une écriture fine, douce et délicate, un récit d'amour et de relations mère-fils. Jean-Philippe Blondel qu'on a aimé dans Blog et dans (Re)-Play nous propose encore une fois une belle histoire, où les héros positifs forcent le destin.  « ça veut dire en avoir le cœur net. ça veut dire provoquer une rencontre, ça veut dire se renseigner par tous les moyens »… pour le meilleur.


Anne Baron et Stéphanie François