Les premières lignes

Au collège on m'appelle « le sapin ». Ou « Noël », même si mon véritable prénom c'est Julien. Ça vient de mes yeux, qui clignent en permanence. La plupart des gens ne me supporte pas plus de cinq minutes en face d'eux. Ils disent que je les rends nerveux.

Le contenu

Les tics qui envahissent la vie de Julien ne sont ni une maladie ni des tocs. C'est juste sa réaction au stress de la vie quotidienne. Mais quand il est dans le bassin du club d'Aubagne, les tics n'existent plus. Cette année, Alain Bernard, qui est passé par son club, nage pour la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Pékin. Julien décide de se confronter à lui-­même et à ses tics pendant les épreuves olympiques de natation vues de sa télé.

Le sport est présenté ici comme le moment de concentration du sportif qui permet d'agir sur sa vie quotidienne et de la prendre en main. Il est aussi présent en tant que passion vécue par un ado avec les amis du club. Il montre la force de rassemblement du sport au sein des clubs, des amis et de la famille. Ainsi, même si son père n'adhère pas au monde du sport de haut niveau (dopage, course au matériel) et que sa mère ne s'y intéresse pas vraiment, tous sont présents pour la finale décisive d'Alain Bernard. La télévision devient le média de rassemblement de la famille qui retranscrit l'intensité de l'événement sportif à l'autre bout de la planète.