Présentation de l'éditeur :

Lucie, 11 ans, est envoyée en Martinique pour y être élevée par son grand-père. La fillette s ennuie dans l immense propriété de Saint-Pierre, où son grand-père est propriétaire terrien, car ce dernier est extrêmement sévère avec elle et la gouvernante ne pense qu à la faire travailler. Un jour, elle rencontre Amétise, une petite fille noire de son âge et ensemble elles partagent des secrets et des fous rires. Gare à la colère du grand-père s il apprend la complicité entre les deux filles, car il désire récupérer les terres d une famille d esclaves affranchis, celle d Amétise. Mais, le volcan commence à se réveiller...

Notre avis :

Avec le talent qu'on lui connaît pour les romans historiques, Evelyne Brisou-Pellen, nous entraîne cette fois dans la Martinique du tout début du 20ème siècle, à la rencontre de Lucie, une jeune fille qui vit, loin de ses parents, sur "l'habitation", la propriété de son grand-père, producteur de sucre et de rhum. A l'ombre du volcan, la montagne Pelée, elle tourne en rond entre, sa préceptrice ennuyeuse, sa nounou noire à laquelle elle n'a pas le droit de parler et son grand-père acariâtre et raciste. Un conflit entre son grand-père et un voisin, fils d'esclaves affranchis, pour des terrains, va déclencher une suite d'évènements dramatiques auxquels Lucie va assister, impuissante.  De vieilles rancœurs vont se réveiller, tout comme le volcan, jusqu'au paroxysme dramatique qui permettra à Lucie de s'émanciper d'un lourd passé familial. 

Court, facile à lire et bien mené, ce roman nous fait découvrir les semaines qui précédèrent ce qui sera l'éruption volcanique la plus meurtrière du 20ème siècle. C'est une pl
ongée assez sombre dans cette époque où l'abolition de l'esclavage n'est pas si loin et n'est pas encore acceptée par tous les planteurs blancs, propriétaires terriens. Heureusement la naissance d'une amitié entre Lucie et Amétise, une jeune fille noire de son âge, en dépit de la catastrophe finale, nous redonne de l'espoir face à l’intolérance et à la bêtise.

Camille Novince