Spéciale dédicace de Mikaël pour le Festival du Livre de Cherbourg!

Merci de nous faire partager la création de la BD Giant en vidéo!  ©Mikaël 2019 

Présentation de l'éditeur :

New York, 1932. Malgré la grande dépression qui frappe durement l'Amérique, les buildings s'élèvent toujours plus haut dans le ciel de Manhattan et les chantiers prolifèrent. C'est là que travaille Giant, un homme taciturne à la carrure imposante. Ses collègues le chargent d'avertir la famille d'un compatriote irlandais du décès accidentel de celui-ci. Mais, dissimulant la triste vérité, le mystérieux colosse envoie une belle somme d'argent à Mary Ann, la jeune veuve, ainsi qu'une lettre dactylographiée qui pourrait être de son mari... Elle lui répond et commence alors une correspondance régulière, sans que Giant dissipe le mensonge. Vient alors le jour où Mary Ann et ses enfants débarquent à New York...

Notre avis :

Mikaël nous emmène dans le New York des années trente à la rencontre des ouvriers irlandais qui jouent les équilibristes sur des poutres métalliques à l'occasion de la construction de l’emblématique Rockfeller Center. Giant, un riveteur peu loquace qui porte bien son nom, se voit chargé par ses collègues d'écrire une lettre à l'épouse d'un ouvrier qui vient de décéder sur le chantier, pour lui apprendre la douloureuse nouvelle. Seulement voilà, plutôt que de lui annoncer le décès de son mari, Giant va se faire passer pour lui et envoyer régulièrement à cette famille une partie de l'argent qu'il gagne. Il se prend au jeu de cette correspondance qui le sort de sa solitude. Mais ce qu'il ignore, c'est que Mary Ann, la destinatrice de ses lettres, grâce à ses dons, a désormais l'argent qui lui faut pour entreprendre le voyage avec ses enfants et rejoindre à New York, celui qu'elle croit être son mari...  

Un graphisme élégant et stylisé aux couleurs sépia qui nous évoque parfaitement le New-York fantasmé de ces années-là. Un dyptique réussi et touchant qui nous plonge dans le quotidien de ces immigrants, venus souvent sans leur famille, restées au pays et qui doivent travailler dans des conditions extrêmement précaires et dangereuses à la construction de ces fameux building qui sont aujourd'hui le symbole de New York. Un rappel salutaire de ce que ces symboles, que le monde entier admire, ont pu coûter, humainement.

Camille Novince

©Mikaël 2019