Geneviève Senger est née une première fois le 11 août 56 à Mulhouse entre l'Ill et les fumées des usines, au cœur d'un été brûlant comme savent si bien brûler les étés alsaciens. Elle a grandi dans la cité ouvrière et un jour on l'a emmenée à l'école. Elle a découvert les livres et les mots accrochés dans le silence de la feuille et elle a compris que les mots pouvaient servir à autre chose qu'à faire du bruit, qu'ils pouvaient permettre d'échapper au bavardage.
Elle a fait ses études secondaires au collège Jeanne d'Arc à Mulhouse puis à l'Institut Sainte Ursule où elle a obtenu mon baccalauréat série littéraire. Elle a travaillé pendant plus de dix ans comme infirmière, puis elle s'est mise à écrire : elle remplacé, ou exprimé, les maux par les mots et elle a pensé ses plaies.
Ainsi sont nés vingt romans en littérature jeunesse (dont cinq titres chez Cascade).
La guerre des marrons a obtenu le Grand Prix de la PEEP en 1994 ; " Les Patates magiques ", le prix Opalivre en 1997. Dans le même mouvement, elle s'est surprise à écrire " Le Cigogneau " à qui les éditions Flammarion ont donné son envol, en littérature générale…
Elle a longtemps vécu hors de l'Alsace ; elle est revenue l'an dernier à Altkirch perchée sur une colline dominant les prairies, les étangs et l'Ill sous le regard bleu des Vosges.

Elle continue à écrire tout en regardant grandir ses quatre enfants et ses nombreux arbres.
Elle va cependant régulièrement dans les écoles, primaires ou secondaires, pour faire partager
sa passion des mots, mais elle se refuse à animer des ateliers d'écriture en milieu scolaire ;
elle laisse cela aux pédagogues. Elle se sens beaucoup plus l'âme d'une romancière
que d'une enseignante ; elle pense que l'écriture ne peut jaillir que du silence et du recueillement et, évidemment, d'un peu de douleur.
Elle vit et travaille en Alsace.