Jean Marie Gustave LE CLEZIO

Jean Marie Gustave  LE CLEZIO

Jean Marie Gustave LE CLEZIO

Auteur
Biographie
Jean-Marie Gustave Le Clézio, né à Nice en 1940, devint célèbre quand parut Le procès-verbal en 1963. Sa réputation fut assurée définitivement par l'attribution du prix Théophraste Renaudot pour son premier ouvrage après avoir de près manqué d'obtenir le prix Goncourt. Depuis, il a publié plus de trente livres: romans, essais, nouvelles, deux traductions de mythologie indienne, ainsi que d'innombrables préfaces et articles et quelques contributions à des ouvrages collectifs. En 1980, Le Clézio fut le premier à recevoir le prix Paul Morand, pour la totalité de son oeuvre, notamment Désert (1980). Plus tard, en 1994, il fut élu le plus grand écrivain vivant de langue française.

Après son début avec Le procès-verbal, où erre Adam Pollo, et les nouvelles de La fièvre (1965), qui partent de l'expérience de la douleur, et qui sont écrites dans un style qui rappelle celui du nouveau roman, Le Clézio fraye sa propre voie à partir de Le déluge (1966), où il dénonce la confusion, l'angoisse et la peur de la grande ville occidentale. La réfutation de la société culmine au seuil des années 70 avec les romans Terra Amata (1967), Le livre des fuites (1969), La guerre (1970) et Les géants (1973), mais fait depuis toujours partie intégrante de tous ses écrits. En même temps que ces romans paraissent les essais méditatifs L'extase matérielle (1967), Mydriase (1973) et Haï (1971), ce dernier un programme esthétique d'influences indiennes.(3) Trois villes saintes (1980) écrit pendant les mêmes années que Mydriase et Haï décrit des motifs de l'Amérique du Sud.(4)

Avec Les Géants, Le Clézio met un terme à la période noire de ses écrits. Plus d'expériences de langage, de collages, de multivalence des paramètres d'action. Son style devient plus retenu et la thématique s'élargit après Voyages de l'autre côté (1975), qui inaugure une période apaisée.(5) Les nouvelles de Mondo et autres histoires (1978) témoignent de la nostalgie de l'enfance et de l'innocence de la société pré-industrielle. Désert (1980) raconte sur deux niveaux le sort des hommes bleus du Maghreb et de Lalla, fille de nos jours descendante d'eux et La ronde et autres faits divers (1982) suit quelques adolescents et immigrés angoissés dans un milieu urbain. En même temps que Mondo et autres histoires paraît l'essai L'inconnu sur la terre (1978) et encore en 1978 Vers les icebergs, juste après la première traduction jamais publiée en langue occidentale des mythologies indiennes Les Prophéties du Chilam Balam (1977). (6) Une autre traduction, Relations de Michoacan apparaît en 1984, les deux commentées dans Le rêve mexicain (1988). (7)

Les nombreux voyages qu'entreprend Le Clézio se reflètent dans ses écrits. En Angleterre, il travaille au Procès-verbal. L'extase matérielle est fermentée à Bangkok. Sa fascination pour la vie des Indiens culmine après un séjour prolongé au Mexique en 1967, et le fait demeurer au Panamá par intermittence entre les années 1969 et 1973, région qu'il visite encore fréquemment. Les îles Maurice et Rodrigues seront ses prochains grands buts: le voyage de nostalgie en 1981 aboutit à deux livres: Le chercheur d'or (1985), les aventures de son grand-père paternel, et Voyage à Rodrigues (1986), journal largement autobiographique.

Plus récemment, Le Clézio a publié des nouvelles, Printemps et autres saisons (1989). A l'exception de Sirandanes (1990), recueil de devinettes créoles, notre decennie a été celle des romans: Onitsha (1991), l'histoire d'un petit garçon qui va en Afrique rencontrer son père, médecin. Là aussi, l'auteur fait valoir ses propres expériences. Etoile errante (1992) nous mène à l'émigration des Juifs au pays promis. Puis Pawana (1992), Diego et Frida (1993), la biographie de deux artistes mexicains et La Quarantaine (1995), qui raconte les aventures de son grand-père maternel.

Poisson d'or (1997) qui raconte le sort tragique et vagabond d'une jeune fille est paru seulement quelques mois avant La Fête chantée (1997) et Gens de nuages (1997). La Fête puise de son expérience chez les peuples amérindiens. Ce dernier livre, écrit en collaboration avec sa femme est une sorte de journal de voyage, de retour aux sources, à travers le désert. Il a encore eu le temps, en 1997 de publier Enfances (1997) qui est constitué de photos d'enfants dont les légendes sont de Le Clézio. (Ma reconnaissance à LS pour ces informations)

Finalement, en 1999 est paru un livre qui contient deux romans courts, ou nouvelles longues: Hasard suivi de Angoli Mala, où le thèmes du grand voyage, de l'aventure, des étendues rencontrent le sentiment de déracinement, et le passage de l'enfance à l'adolescence.

Nous n'avons pas fait mention des nombreux textes, principalement des nouvelles et des extraits de livres à paraître publiés dans les revues au cours des années, témoignant de l'érudition solide de Le Clézio. En 1964, il présenta La Solitude dans l'oeuvre d'Henri Michaux pour son D.E.S à l'Université d'Aix. Parmi les essais de Le Clézio critique littéraire, le sujet de Maldoror apparaît à maintes reprises. Ses contributions aux oeuvres collectives sortent du cadre de notre recherche.