Marion Duval
Auteur, Illustrateur
Le Piano, éditions Didier jeunesse, février 2012
C’est une petite fille qui parle.
« Depuis la mort de mamie, il y a un grand piano dans le salon ».
C’est un piano à queue noir, immense, qui prend toute la place dans le salon de la petite maison. Cet instrument silencieux et démesuré empêche la fillette et ses parents de vivre normalement. Il faut apprendre à faire avec, se glisser dessous, de coucher dessus. C’est ce que fait le père de la narratrice, qui reste là, sans bouger, sans parler, avec son chagrin qui l’emplit entièrement.
La vie semble suspendue dans la maison, et le silence se fait pesant, jusqu’au jour où un ami de la famille arrive et s’intéresse à ce piano si encombrant …
Le récit, sobre, où chaque mot compte, est une subtile métaphore du deuil, de la douleur de l’absence et du poids de l’héritage. Il est d’autant plus fort que ce sont les sentiments et les regards d’une petite fille qui sont exprimés, cette fillette impuissante à consoler un père figé dans sa peine et ses souvenirs.
La première image, qui s’étale sur une double page, est saisissante et l’on mesure d’emblée toute la place que prend l’instrument à l’aspect sombre et peu engageant. Le piano est un personnage à part entière.
La première partie de l’histoire est traitée en tonalités sombres car le piano est là, bien là, dessiné en entier ou en partie seulement. L’on y voit par exemple le père de la narratrice, allongé sur le sol, immobile, figé, emprisonné par les pieds noirs de l’instrument.
Puis le temps passe, les oiseaux arrivent avec le printemps et les pages s’aèrent enfin. La lumière revient, les couleurs se font douces et chaudes, la maison et ses habitants respirent. La vie peut reprendre.
Marion Duval, qui signe son premier album en tant qu’auteure – illustratrice, traite avec maîtrise un sujet difficile, et réussit une belle alliance entre le texte et l’image, qui se répondent et s’enrichissent. Un très beau travail.
C’est une petite fille qui parle.
« Depuis la mort de mamie, il y a un grand piano dans le salon ».
C’est un piano à queue noir, immense, qui prend toute la place dans le salon de la petite maison. Cet instrument silencieux et démesuré empêche la fillette et ses parents de vivre normalement. Il faut apprendre à faire avec, se glisser dessous, de coucher dessus. C’est ce que fait le père de la narratrice, qui reste là, sans bouger, sans parler, avec son chagrin qui l’emplit entièrement.
La vie semble suspendue dans la maison, et le silence se fait pesant, jusqu’au jour où un ami de la famille arrive et s’intéresse à ce piano si encombrant …
Le récit, sobre, où chaque mot compte, est une subtile métaphore du deuil, de la douleur de l’absence et du poids de l’héritage. Il est d’autant plus fort que ce sont les sentiments et les regards d’une petite fille qui sont exprimés, cette fillette impuissante à consoler un père figé dans sa peine et ses souvenirs.
La première image, qui s’étale sur une double page, est saisissante et l’on mesure d’emblée toute la place que prend l’instrument à l’aspect sombre et peu engageant. Le piano est un personnage à part entière.
La première partie de l’histoire est traitée en tonalités sombres car le piano est là, bien là, dessiné en entier ou en partie seulement. L’on y voit par exemple le père de la narratrice, allongé sur le sol, immobile, figé, emprisonné par les pieds noirs de l’instrument.
Puis le temps passe, les oiseaux arrivent avec le printemps et les pages s’aèrent enfin. La lumière revient, les couleurs se font douces et chaudes, la maison et ses habitants respirent. La vie peut reprendre.
Marion Duval, qui signe son premier album en tant qu’auteure – illustratrice, traite avec maîtrise un sujet difficile, et réussit une belle alliance entre le texte et l’image, qui se répondent et s’enrichissent. Un très beau travail.
Marion Duval est née à Nancy au début des années 1980. Après un passage à l’École Estienne de Paris, elle rejoint Strasbourg pour étudier l’illustration à l’école des Arts Décoratifs. Dix années passent, durant lesquelles elle s’attache à cette ville où elle vit toujours. Elle travaille essentiellement pour l’édition et la presse jeunesse.
Dans son temps libre, Marion aime jardiner, jouer du piano et se promener à vélo de l’autre côté du Rhin.
Marion Duval vit à Strasbourg.
http://cargocollective.com/marionduval
Dans son temps libre, Marion aime jardiner, jouer du piano et se promener à vélo de l’autre côté du Rhin.
Marion Duval vit à Strasbourg.
http://cargocollective.com/marionduval
2012