Un trésor à l’orphelinat

Un trésor à l’orphelinat

Un trésor à l’orphelinat

Rageot / 2001

Auteur·rice :

Résumé
Faits & gestes :
Cette histoire se passe dans ces temps reculés
où l’enfance n’était pas une époque de la vie respectée...

Des enfants sont massivement abandonnés dans les orphelinats
et les mauvais traitements sont le lot quotidien des pensionnaires :
cruauté et famine touchent particulièrement les filles au pays de l’empereur Hi II.
Une loi interdit aux familles d’avoir plus d’un enfant, et de surcroît,
ce doit être un garçon. Car seuls les garçons peuvent tisser l’écharpe des morts pour leurs parents et ainsi leur assurer l’entrée au paradis.
Or, au bout de quelques années, ni les jeunes gens du peuple, ni les princes du palais ne trouvent de femme pour se marier. Elles sont toutes à l’orphelinat…
Le peuple est prêt à se révolter :
sans mariage, pas de descendant pour tisser les écharpes.

C’est l’histoire de deux enfants abandonnés la même nuit dans le même orphelinat.
Lui, c’est Jour, et elle, Nuit. De terribles aventures les attendent,
mais leur attachement est tel qu’il leur permet de lutter, de survivre,
et de finalement changer le cours des choses pour les autres enfants.
C’est une gémellité de cœur, un lien surpuissant...
Jour et Nuit qui avaient été séparés enfants, vont se retrouver,
et être à l’origine de la nouvelle loi qui permet d’avoir autant d’enfants qu’on veut, filles ou garçons, et autorise chacun à tisser lui même sa propre écharpe.

Signes particuliers :
Dans ce décor sordide de séquestration et d’oppression, on pourrait s’attendre
à un récit historique tragique, où des lois iniques imposées par un empereur
tout puissant depuis son palais doré, perpétuent l’horreur et la mort.
Ce n’est pourtant pas seulement de cela qu’il s’agit, et la force de ce roman
c’est de s’approcher des personnages, pour que de cette fresque historique
se détache une aventure humaine, où la puissance des sentiments
met à mal l’ordre des choses.

Dans cet orphelinat, les religieuses ont chacune un rôle précis :
la plus âgée, mère Humatisme commande.
Il y a mère Veille, chargée des bébés,
mère Cerie qui confectionne les vêtements, mère Curochrome…
Du côté du palais, Hi II et ses ministres, messire Hage, messire Culaire
n’ont d’oreilles que pour le grand prêtre qui transmet les lois divines de Jakadi.
Les noms des personnages émaillent tout le récit d’un caractère parodique
qui donne encore davantage de force à la dénonciation de la bêtise humaine.

Un récit qui tient le lecteur par les obstacles aux retrouvailles des deux héros, et qui prend le temps de montrer une réalité qui n’a pas toujours été de la pure fiction.
Valérie Négrel
2003
Roman