Chat perdu
Folio junior / 2002
Auteur·rice : Jean-Noël Blanc
Faits & gestes :
Balthazar, le chat, a été oublié dans la forêt par ses maîtres.
Lui se croit abandonné, mais s’il savait ce que le jeune Rodrigue,
son maître souffre et culpabilise de cette absence…
Les recherches n’ont rien donné, il faut se rendre à l’évidence.
Rodrigue, qui est dans une période de crise d’adolescence révélée par cet épisode douloureux, tente de faire le deuil de son chat jusqu’à lui creuser une tombe.
Nous sommes soulagé pour cet enfant attachant quand nous apprenons,
avant lui, que Balthazar retrouve le chemin de la maison.
Le rythme de ce récit nous tient jusqu’au bout,
et sans doute ne verrons nous plus tout à fait de la même manière les chats errants.
Signes particuliers :
Le lecteur est mis dans la confidence, en bénéficiant d’un don d’ubiquité :
il est tantôt témoin de Rodrigue et des siens, tantôt partage la vision du chat et ses pérégrinations. Alternativement, nous sommes emportés dans les deux histoires parallèles.
La voix du chat est fort intéressante : hormis le fait qu’il dit s’appeler « je » (il ne s’identifie pas à son nom), son monologue intérieur adopte le langage d’un humain. Ses pensées nous sont livrées comme si un chat parlait le langage des hommes. Petit clin d’œil aux aristochats. Or, tout le monde sait qu’on ne sait pas comment « pense » un animal, comment il interprète le monde qui l’entoure. C’est là que nous percevons que ce qui passe par la voix du chat est bien un point de vue humain sur le point de vue du chat.
Et, implicitement, de point de vue en point de vue, on pourrait encore ajouter des niveaux de narration et donner la parole aux individus non dotés de langage que croise Balthazar :
tout est histoire, tout n’existe que si nous y prêtons attention et si nous le racontons avec nos mots.
Et nos mots ont ce formidable pouvoir de savoir fabriquer des phrases qui ressemblent à des états d’esprit, à des comportement, à des caractères.
La façon de parler du chat nous embarque dans une vie aux aguets, chaotique, suspendue.
Valérie Négrel
Balthazar, le chat, a été oublié dans la forêt par ses maîtres.
Lui se croit abandonné, mais s’il savait ce que le jeune Rodrigue,
son maître souffre et culpabilise de cette absence…
Les recherches n’ont rien donné, il faut se rendre à l’évidence.
Rodrigue, qui est dans une période de crise d’adolescence révélée par cet épisode douloureux, tente de faire le deuil de son chat jusqu’à lui creuser une tombe.
Nous sommes soulagé pour cet enfant attachant quand nous apprenons,
avant lui, que Balthazar retrouve le chemin de la maison.
Le rythme de ce récit nous tient jusqu’au bout,
et sans doute ne verrons nous plus tout à fait de la même manière les chats errants.
Signes particuliers :
Le lecteur est mis dans la confidence, en bénéficiant d’un don d’ubiquité :
il est tantôt témoin de Rodrigue et des siens, tantôt partage la vision du chat et ses pérégrinations. Alternativement, nous sommes emportés dans les deux histoires parallèles.
La voix du chat est fort intéressante : hormis le fait qu’il dit s’appeler « je » (il ne s’identifie pas à son nom), son monologue intérieur adopte le langage d’un humain. Ses pensées nous sont livrées comme si un chat parlait le langage des hommes. Petit clin d’œil aux aristochats. Or, tout le monde sait qu’on ne sait pas comment « pense » un animal, comment il interprète le monde qui l’entoure. C’est là que nous percevons que ce qui passe par la voix du chat est bien un point de vue humain sur le point de vue du chat.
Et, implicitement, de point de vue en point de vue, on pourrait encore ajouter des niveaux de narration et donner la parole aux individus non dotés de langage que croise Balthazar :
tout est histoire, tout n’existe que si nous y prêtons attention et si nous le racontons avec nos mots.
Et nos mots ont ce formidable pouvoir de savoir fabriquer des phrases qui ressemblent à des états d’esprit, à des comportement, à des caractères.
La façon de parler du chat nous embarque dans une vie aux aguets, chaotique, suspendue.
Valérie Négrel
2003
Animalier
Roman