Premières lignes

« J'ai toujours bien aimé les oiseaux, et tout particulièrement les volailles. Ça tient peut-être à ce que Tante Maybelle s'est mise drôlement tôt à m'appeler « cervelle d'oison » ou « cervelle de p'tit pois » Et elle nasillait tant que je comprenais « cervelle de p'titpan. »
Je comprenais aussi que c'était une injure, vu la taille de presque toutes les cervelles des oiseaux. Petites. Minuscules, Quasi inexistantes. Pourtant, je ne l'ai jamais pris comme ça. La première fois que j'ai entendu « p'titpan », au lieu de me vexer, j'ai trotté voir la maîtresse d'école pour qu'elle me dise ce que c'était que cet oiseau-là. Miss Rogers, elle a tout de suite ouvert son exemplaire tout corné du Webster – c'est le meilleur dictionnaire de nos Etats-Unis – et elle m'a montré qu'il n'existait pas de « p'titpans », mais des paons, petits ou grands, qui étaient « l'ornement des basses-cours. »

Le contenu

Le héros de cette histoire, Simon Green, est nul à l'école. Lorsqu’il a quatorze ans, la maîtresse le renvoie du CE1 qu'il a quadruplé.
Que va faire Simon ?
Et bien, s'il est nul à l'école, il ne manque pas de ressources. Sachant que dans les villes, on manque de viande fraiche, il décide de conduire un troupeau de mille dindes en ville pour les vendre, vingt fois plus cher que ce qu'il les aura achetées.
Décision prise, il met tout en œuvre pour partir et traverser déserts et Montagnes Rocheuses et rejoindre Denvers à 1000 km.
Dans sa folle équipée, il va se trouver des alliés. Tout d'abord sa maîtresse d'école investit dans le projet, puis un ivrogne, un jeune esclave en fuite et une orpheline vont l'accompagner.
Avec Simon rien n'est impossible, alors partez à sa suite avec le sourire et passez un très agréable moment de lecture.

Gaëla Michel

Une dinde vaut vingt-cinq cents dans le Missouri. Dans la ville de Denvers, à plus de mille kilomètres de là, ce gracieux volatile peut se vendre cinq dollars !

Simon Green, " Simon le Simplet " pour les gens du village, lance un pari : convoyer un millier de dindes vers le Colorado.
Son institutrice, Miss Rogers lui avance ses économies ; M. Bidwell Peece, le meilleur muletier du pays, renonce à l'alcool pour transporter les réserves du convoi. La longue marche des dindes peut alors commencer…

Un roman drôle, truffé de péripéties et de rencontres (in)attendues : un esclave, des Indiens, la Cavalerie, l'amour…
Des personnages attachants par leur originalité, leur simplicité et leur ténacité.