Premières lignes
" Maria plongea les mains dans la bassine d'eau froide. Lentement, la fraîcheur se diffusa dans tout son corps. Elle soupira d'aise. Il faisait déjà si chaud à San Fernando, même derrière les murs épais de la Casa Botin ! Depuis sept jours, un vent brûlant venu du sud balayait le village. Ses rafales asséchaient l'air, soulevant dans les ruelles des nuages de poussière qui gerçaient les lèvres et irritaient la gorge. L'été, pourtant, commençait à peine. "

Le contenu :

Maria Brugada, jeune orpheline au service d’une aubergiste acariâtre, accomplit les besognes les plus ingrates, sans jamais se plaindre. Son seul plaisir est de dessiner au charbon de bois des animaux sur les murs d'une bicoque abandonnée. Pourtant, le jour où sa patronne noie le chaton de Mimosa, sa seule amie, Maria s’enfuit, écoeurée, et rejoint Madrid. Une nouvelle vie commence. Embauchée comme servante par un peintre réputé, Maria entend profiter en secret de l’atelier pour réaliser son rêve : apprendre à peindre. La tâche est rude ; les tensions entre apprentis et compagnons sont fréquentes. Maria va tenter de s'imposer par tous les moyens…

Un très bon livre qui permet d'explorer le monde de la peinture espagnole au 17ème siècle, d'approcher les ateliers des grands peintres qui travaillent pour la Cour du roi d'Espagne. Grâce à Maria, une jeune fille portée par sa passion et son talent, on découvre les techniques de dessin et de peinture, la mnière dont vit un atelier, avec ses règles et parfois ses carcans.
Maria est une fille exceptionnelle qui s'élève et parvient à exercer son art, bien que femme dans une société dominée par les hommes, à force de ténacité et de travail.
C'est une héroïne très attachante et très positive, à laquelle les jeunes lectrices pourront aisément s'identifier.
Un livre intelligent, écrit de manière enjoué, qui donne aussi envie d'aller visiter ou revisiter les oeuvres des peintres espagnols de cette époque.