Philippe luguy
Illustrateur
Né à Paris en 1948, Philippe Luguy est un autodidacte du dessin. Très tôt, il fait la connaissance de Bonnet, Pellos, Godard et Grimault (réalisateur du film d'animation Le Roi et l'Oiseau) qui le conseillent et le soutiennent.
Le premier à le publier est Claude Moliterni, dans sa revue Phenix, en 1968. L'année suivante, lors de son service militaire, Luguy dessine pour le journal de la Marine Nationale, Cols bleus. Après être paru dans des revues comme Frimousse ou Princesse, il travaille pour les revues de petits formats, (Akim, Kiwi, Lancelot), ainsi que pour divers journaux : Fripounet, Formule 1, Ami-Coop, Noir & Blanc, etc...
En 1974, il réalise sa première série : Sylvio le Grillon dans le journal Pif Gadget, qui paraîtra jusqu'en 1982. Parallèlement, son premier album, Cyril et le Château des Mille Diamants, sort aux éditions Garnier en 1977. Puis, Luguy participe avec Le Guen, Gaty, Deynis et Lenvers, sous le pseudonyme de Studio Five Stars à la série Albator réalisée d'après une série T.V. (8 albums aux éditions Dargaud de 1980 à 1981). Luguy travaille aussi pour la télévision française.
En 1980, il réalise des illustrations pour l'Aventure des Plantes, avec J.P. Cuny et J.M. Pelt, des caricatures et décors pour l'émission Espace Fabbri, avec Jacques Fabbri et Bernard Mabille, les Tibères avec B. Deflandre et P. Vialet, ou même pour Thalassa, avec William Garit et Georges Pernoud, etc. Philippe Luguy est également connu pour son travail en tant qu'illustrateur, que ce soit de roman (Heidi, aux éditions Dargaud, 1980) ou de publicité (Malabar).
Avec le scénariste Gilbert Lions, il réalise la série Karolyn et la série Sylvio (5 tomes parus, le dernier, intitulé Un cafard nommé Jack, en 2009 aux éditions Jos). Ils reçoivent le prix Jeunesse au Festival de Creil en 1989 pour Sylvio et le prix du Public à St-Christole-lez-Ales en 1990 pour Karolyn.
En 1981, il crée Percevan dans le journal Gomme (scénario de Fauche et Léturgie) dont trois albums sont publiés aux éditions Glénat de 1982 à 1984, puis la série se poursuit aux éditions Dargaud, dès 1985.
Il reçoit de nombreux prix pour cette série (prix "Betty Boop" du Meilleur Album Jeunesse au Festival de Hyères en 1985, prix du Public au Festival de Belfort en 1986, prix "Athis d'Or" du Meilleur dessinateur à Athis-Mons en 1988, prix Jeunesse au Festival de Blois en 1990 ainsi que le prix de la Meilleure BD enfant au Festival de Kokfijde – Belgique en 1992 ou même prix du Public à Bassillac (Dordogne) en 1997.)
Plus d'infos sur le site de P. Luguy :
http://www.luguy.com/
Le premier à le publier est Claude Moliterni, dans sa revue Phenix, en 1968. L'année suivante, lors de son service militaire, Luguy dessine pour le journal de la Marine Nationale, Cols bleus. Après être paru dans des revues comme Frimousse ou Princesse, il travaille pour les revues de petits formats, (Akim, Kiwi, Lancelot), ainsi que pour divers journaux : Fripounet, Formule 1, Ami-Coop, Noir & Blanc, etc...
En 1974, il réalise sa première série : Sylvio le Grillon dans le journal Pif Gadget, qui paraîtra jusqu'en 1982. Parallèlement, son premier album, Cyril et le Château des Mille Diamants, sort aux éditions Garnier en 1977. Puis, Luguy participe avec Le Guen, Gaty, Deynis et Lenvers, sous le pseudonyme de Studio Five Stars à la série Albator réalisée d'après une série T.V. (8 albums aux éditions Dargaud de 1980 à 1981). Luguy travaille aussi pour la télévision française.
En 1980, il réalise des illustrations pour l'Aventure des Plantes, avec J.P. Cuny et J.M. Pelt, des caricatures et décors pour l'émission Espace Fabbri, avec Jacques Fabbri et Bernard Mabille, les Tibères avec B. Deflandre et P. Vialet, ou même pour Thalassa, avec William Garit et Georges Pernoud, etc. Philippe Luguy est également connu pour son travail en tant qu'illustrateur, que ce soit de roman (Heidi, aux éditions Dargaud, 1980) ou de publicité (Malabar).
Avec le scénariste Gilbert Lions, il réalise la série Karolyn et la série Sylvio (5 tomes parus, le dernier, intitulé Un cafard nommé Jack, en 2009 aux éditions Jos). Ils reçoivent le prix Jeunesse au Festival de Creil en 1989 pour Sylvio et le prix du Public à St-Christole-lez-Ales en 1990 pour Karolyn.
En 1981, il crée Percevan dans le journal Gomme (scénario de Fauche et Léturgie) dont trois albums sont publiés aux éditions Glénat de 1982 à 1984, puis la série se poursuit aux éditions Dargaud, dès 1985.
Il reçoit de nombreux prix pour cette série (prix "Betty Boop" du Meilleur Album Jeunesse au Festival de Hyères en 1985, prix du Public au Festival de Belfort en 1986, prix "Athis d'Or" du Meilleur dessinateur à Athis-Mons en 1988, prix Jeunesse au Festival de Blois en 1990 ainsi que le prix de la Meilleure BD enfant au Festival de Kokfijde – Belgique en 1992 ou même prix du Public à Bassillac (Dordogne) en 1997.)
Plus d'infos sur le site de P. Luguy :
http://www.luguy.com/
Le dernier "Percevan", tome 14 : « Les marches d’Éliandysse ») par Jean Léturgie et Philippe Luguy
Voici maintenant une bonne trentaine d’années que le chevalier Percevan roule sa bosse dans un univers médiéval de fantaisie et chacune de ses aventures est un plaisir toujours renouvelé.
On le retrouve donc dans ce quatorzième album, accompagné comme il se doit par son fidèle Kervin. Les deux compagnons chevauchent dans un paysage de bout du monde, battu par les vents et la mer, qui ressemble à la terre rude et belle de la Hague. Ils se rendent au mariage de la fille du comte d’Antrim, ce qui réjouit Kervin, rêvant aux repas somptueux qui l’attendent là-bas.
Mais leur félicité est malmenée par un raz de marée gigantesque qui survient sans crier gare. Les habitants de la région leur expliquent que ces catastrophes annoncent la colère et le retour de la terrible princesse Éliandysse. Quelques siècles auparavant, elle aurait conclu un pacte avec les seigneurs de la contrée, les forçant à lui livrer leur fille aînée en échange de la paix. Or, le conte d’Antrim, un homme farouchement indépendant, vient de rompre ce pacte. Il marie sa fille Isabéal à un duc et entend bien faire ce qu’il a décidé.
Lorsque nos compères arrivent au château, ce n’est pas un festin qui les attend, au grand dam de Kervin, mais un homme en colère, une princesse désolée qui ne pourra pas se marier car le fiancé qu’elle ne connaît pas vient de périr dans un terrible naufrage. Percevan, Kervin et Isabéal se retrouvent bientôt sur l’île d’Éliandysse pour un face à face décisif et très spectaculaire.
De la belle aventure dans ce nouvel opus, mêlant éléments déchaînés et batailles mémorables. L’on y rencontre une reine cruelle qui n’a rien à envier à la méchante belle-mère de Blanche-Neige, des nains asservis payant leur tribut à la terre qu’ils sont contraints de blesser, et un seigneur belliqueux qui réfléchit plutôt avec son épée qu’avec sa tête. De la magie, du mystère, des décors magnifiques, le tout émaillé d’une jolie dose d’humour. La joviale présence de Kervin, véritable estomac à pattes, y est pour quelques choses. Quant à Percevan, entre deux coups d’épée, il nous sert quelques sentences bien choisies qu’il applique à la lettre, comme celle-ci : « La sagesse commence parfois par la désobéissance ! ». On ne peut lui donner tort. Saluons enfin les dialogues percutants de Léturgie et le dessin toujours impeccable de Luguy.
Percevan ne vieillit pas, ne prend pas une ride, au propre comme au figuré, se montre toujours prêt à lutter contre l’injustice et l’asservissement des plus faibles. On l’aime ainsi !
Voici maintenant une bonne trentaine d’années que le chevalier Percevan roule sa bosse dans un univers médiéval de fantaisie et chacune de ses aventures est un plaisir toujours renouvelé.
On le retrouve donc dans ce quatorzième album, accompagné comme il se doit par son fidèle Kervin. Les deux compagnons chevauchent dans un paysage de bout du monde, battu par les vents et la mer, qui ressemble à la terre rude et belle de la Hague. Ils se rendent au mariage de la fille du comte d’Antrim, ce qui réjouit Kervin, rêvant aux repas somptueux qui l’attendent là-bas.
Mais leur félicité est malmenée par un raz de marée gigantesque qui survient sans crier gare. Les habitants de la région leur expliquent que ces catastrophes annoncent la colère et le retour de la terrible princesse Éliandysse. Quelques siècles auparavant, elle aurait conclu un pacte avec les seigneurs de la contrée, les forçant à lui livrer leur fille aînée en échange de la paix. Or, le conte d’Antrim, un homme farouchement indépendant, vient de rompre ce pacte. Il marie sa fille Isabéal à un duc et entend bien faire ce qu’il a décidé.
Lorsque nos compères arrivent au château, ce n’est pas un festin qui les attend, au grand dam de Kervin, mais un homme en colère, une princesse désolée qui ne pourra pas se marier car le fiancé qu’elle ne connaît pas vient de périr dans un terrible naufrage. Percevan, Kervin et Isabéal se retrouvent bientôt sur l’île d’Éliandysse pour un face à face décisif et très spectaculaire.
De la belle aventure dans ce nouvel opus, mêlant éléments déchaînés et batailles mémorables. L’on y rencontre une reine cruelle qui n’a rien à envier à la méchante belle-mère de Blanche-Neige, des nains asservis payant leur tribut à la terre qu’ils sont contraints de blesser, et un seigneur belliqueux qui réfléchit plutôt avec son épée qu’avec sa tête. De la magie, du mystère, des décors magnifiques, le tout émaillé d’une jolie dose d’humour. La joviale présence de Kervin, véritable estomac à pattes, y est pour quelques choses. Quant à Percevan, entre deux coups d’épée, il nous sert quelques sentences bien choisies qu’il applique à la lettre, comme celle-ci : « La sagesse commence parfois par la désobéissance ! ». On ne peut lui donner tort. Saluons enfin les dialogues percutants de Léturgie et le dessin toujours impeccable de Luguy.
Percevan ne vieillit pas, ne prend pas une ride, au propre comme au figuré, se montre toujours prêt à lutter contre l’injustice et l’asservissement des plus faibles. On l’aime ainsi !
2012