Au nom du père, du fils et de John Lennon

Au nom du père, du fils et de John Lennon

Au nom du père, du fils et de John Lennon

Nathan / 2012

Auteur·rices : Laurence Schaack, Goulven Hamel

Résumé
Premières lignes

« Quand j’ai rencontré Cornelius Caine, je rentrais juste d’un concert dans la ville de High Wycombe, pas très loin de Londres. Le 17 décembre 1963 exactement. Je le sais parce que j’ai toujours le ticket dans mon portefeuille. C’était la première fois que je voyais les Rolling Stones sur scène. »

Le contenu

Ce nouveau roman de l’excellente collection « Backstage » proposée par Nathan nous entraîne dans les années 1960 alors que la bonne ville de Londres s’enflamme pour quatre jeunes musiciens venus de Liverpool, les Beatles. La jeunesse londonienne vit intensément ce temps de la « Beatlemania », où tout semble possible, où une autre musique émerge, qui coïncide avec les mouvements de libération des femmes et de la sexualité.
Pour évoquer le « swinging London », les deux auteurs imaginent un personnage tout grand et tout maigre, Cornélius Caine, jeune aristocrate échappé d’un pensionnat très chic et très dur, avec la bénédiction de sa grand-mère, une femme étonnante qui se fiche des bienséances et des règles étroites de sa caste. Cornélius débarque à Londres, chez sa cousine mannequin, avec son bégaiement, sa maladresse et sa très grande gentillesse. Cornélius aime passionnément la musique et vit intensément cette nouvelle liberté, même s’il ne sent pas très à l’aise dans les soirées branchées. Sa rencontre avec John Lennon, le plus charismatique des Beatles, homme aux multiples facettes, change sa vie et son rapport au monde …

Laurence Schaack et Goulven Hamel écrivent à quatre mains et signent là un excellent roman. Ils savent aussitôt immerger le lecteur dans l’époque qu’ils évoquent, nous entraînant dans le sillage de personnalités mythiques, qui ont construit l’histoire de la pop. Le Londres de ces années-là est une ville fourmillante, où se produisent Beatles et Rolling Stones, bien sûr, mais quantité d’autres musiciens et d’artistes majeurs, où de jeunes producteurs culottés rompent avec les pratiques anciennes, où la jeunesse est avide de liberté et de sons nouveaux. L’on y croise, par exemple, une certaine Mary Quant, la célèbre styliste londonienne, qui inventa la mini-jupe … Les auteurs parviennent à doser finement ce qui relève de l’histoire de ce courant musical, grâce à une solide culture, et le parcours quasi initiatique de leur personnage, ce Cornélius singulier si attachant.
A la fin du roman, un dossier très étayé sur la musique et la culture pop : chronologie, musiciens, discographie. Les jeunes lecteurs auront envie de se plonger dans les chansons des Beatles et des autres musiciens fondateurs. Les plus vieux retrouveront le bon vieux temps quand, dans les booms, ils dansaient en chantant à tue tête « A hard day’s night » …

Les trois premiers titres, d’aussi bonne facture : « Je hais l’amour véritable » (Le punk) – « Je chanterai sur terre et en enfer » (Le rock) – « Les gens dansent pour ne pas mourir » (Le reggae)
L’autre titre sorti en même temps que « Au nom du père, du fils et de John Lennon » : « Le béton qui coule dans nos veines » (Le hip-hop).

Catherine Gentile

Pistes d’écriture

Piste 1
Cornelius Caine, le héros du roman, tombe sous le charme des Beatles et, particulièrement, du plus charismatique des quatre musiciens, John Lennon.
Existe-il pour vous une personne (musicien, artiste, sportif, scientifique …), qui soit votre idole ? Qui ? Pourquoi ? Expliquez cela dans une lettre que vous rédigerez, destinée à cette idole.

Piste 2
Les années 1960 ont marqué le début d’un changement dans les relations entre les hommes et les femmes.
En vous appuyant sur certains passages du livre et sur les personnages fictifs ou historiques, montrez ces changements.

Piste 3
Rédigez une biographie de John Lennon, en montrant la singularité de cet artiste.

Collection "Backstage"
10,50 euros
2013
Société
Roman