Les premières lignes

« Ma première rencontre avec les échecs, ça s'est passé au parc, quand j'avais neuf ans, un jour que j'étais en train de jouer une partie de cache­cache­tabasse ­ c'est un jeu qui s'apparente en tout point au cache­cache classique, à cette nuance près que quand on vous trouve, on vous tabasse.Évidemment, pour ne pas être tabassé, il aurait suffit de ne pas participer, mais j'avais eu le loisir de constater, depuis tout petit, qu'il existe des choses bien plus graves que de prendre des coups ;c'est d'être laissé sur le carreau. Il paraît que c'est vachement important, de participer. Certains prétendent même que c'est l'important. »

Le contenu

Le héros vit seul avec sa grand­mère le jour où il découvre qu'il a un don pour les échecs. Son maître, M. Martini, lui apprend les échecs dans l'austérité. Mais le développement de son talent impose à M. Martini de l'envoyer étudier auprès d'un maître, qui l'amènera à loger au Paradis.Son arrivée au bar le Paradis le plonge dans la vie tumultueuse et chaleureuse des supporters. Il entre dans une famille passionnée : Mickey et son père défendent l'équipe des rouges alors que sa sœur Anita et sa mère soutiennent l'équipe rivale des bleus.
Le génie des échecs devient apprenti supporter. Deux mondes du sport se dessinent alors : le monde solitaire et froid des échecs face au monde collectif et chaleureux des supporters.
Après deux années de tournois d'échecs, son retour au Paradis est un choc : son ami Mickey n'est plus supporter, il est devenu hooligan. Et rien ne semble pouvoir stopper le drame.

Ce roman montre bien les différentes facettes de la passion dans le sport : la révélation du sportif,la passion contagieuse du supporter et celle destructrice des hooligans.

Aurélien Chatelais