Les premières lignes

« Une pichenette du pouce, et la pièce s'envolera. Cinquante centimes -pièce lourde, large, pleine lune rousse. Cinquante centimes- une demi-baguette, un demi-café au rade d'en bas. Le prix de mon destin. Une simple pichenette du pouce et pendant quelques secondes, la pièce fera virevolter mon sort. Nos sorts. Qui désignera-t-elle ? Lui ou moi, moi ou lui ? »

Le contenu

Une pièce lancée. Pile ou face? Une pièce en l'air va décider du destin du narrateur. Qui va s'élancer à 100 mètres de haut sur une slackline ? Qui, du haut des trente-huit étages, va traverser les cinquante mètres qui séparent les tours Prélude et Fugue ?
Le sort désigne le narrateur. Mouss, son ami ne sera que le spectateur, celui qui va trembler mais les pieds bien ancrés au sol, en regardant son ami affronter le vide, le vent, les éléments...
La traversée s'annonce longue, entre liberté et peur, frisson et concentration, l'espace d'une vie...

D'une seule voix, une collection à lire à voix haute… et un livre à découvrir en apnée, sans reprendre son souffle. On tremble, on frissonne, on a froid, on a chaud, on a la respiration coupée. Le monologue intérieur emmène le lecteur sur un fil vertigineux, il accompagne le narrateur qui a la gorge nouée et se pose la question : pourquoi s'être lancé ce défi dangereux ? La vie ne tient qu'à un fil… L'expression n'aura jamais été aussi juste…


Anne Baron et Stéphanie François