La Confiture aux cochons
Thierry Magnier (Petite poche) / 2003
Auteur·rice : Marc Daniau
Premières lignes
« Comme tous les matins, Eusèbe m’a réveillé d’une calotte sur le crâne.
Je me suis assis sur le lit de camp. Il m’a envoyé con croûton de pain.
Eusèbe prenait son deuxième café debout devant la porte vitrée, perdu dans la fumée de sa première cigarette.
Il me réveillait toujours après son premier bol de café, qu’il prenait assis, pour y tremper des tartines pleines de confiture. Il n’aime pas partager, Eusèbe. Jamais il ne me réveille avant d’avoir remis la confiture dans la réserve. »
Résumé
Comme tous les matins, Eusèbe et son fils vont partir à la recherche de nourriture pour leurs cochons. Comme tous les matins, Eusèbe ne voudra pas que son fils mette de la confiture sur ses tartines. Une de ces confitures qu'ils font avec la belle Rosa quand elle vient le dimanche matin. Comme tous les matins donc, ils partent dans leur vieux camion rouillé. Mais aujourd'hui le vieux camion tombe en panne. Eusèbe s'énerve et comme d'habitude, c'est son fils qui prend. Puis il part chercher le père Guingois, celui avec qui il boit toujours. Alors le fils reste seul et décide de faire ce qu'il n'a jamais pu faire : dévaliser le placard à confiture.
Critique
Travailler à la ferme pour nourrir ces cochons qui "gueulent à plein groin", ne jamais avoir le droit de goûter à la confiture, ne pas pouvoir appeler son père "Papa", comme les autres : voilà le quotidien du narrateur, dont on ne saura jamais le nom.
Grâce au style haché, simple et direct, on ressent la même chose que le narrateur : emprisonné d'abord dans cette vie où rien n'est possible, où l'on doit obéir sans jamais recevoir d'amour, on se sent revivre quand enfin, un cri de révolte le libère de ce père étouffant.
Elèves concernés
6ème Lecteurs moins confirmés
Mots clés
Monde actuel – relations père/fils – enfant maltraité
Pistes
1.Vous aussi aujourd'hui, vous pouvez faire ce que vous rêvez de faire depuis longtemps sans jamais avoir osé. Racontez.
2. Le narrateur est maintenant libre : il nous raconte ce qu'il a ressenti après avoir fui. Ses doutes, la peur d'avoir désobéi, sa joie d'être libéré de ce père tyrannique.
Julie Spinneweber
« Comme tous les matins, Eusèbe m’a réveillé d’une calotte sur le crâne.
Je me suis assis sur le lit de camp. Il m’a envoyé con croûton de pain.
Eusèbe prenait son deuxième café debout devant la porte vitrée, perdu dans la fumée de sa première cigarette.
Il me réveillait toujours après son premier bol de café, qu’il prenait assis, pour y tremper des tartines pleines de confiture. Il n’aime pas partager, Eusèbe. Jamais il ne me réveille avant d’avoir remis la confiture dans la réserve. »
Résumé
Comme tous les matins, Eusèbe et son fils vont partir à la recherche de nourriture pour leurs cochons. Comme tous les matins, Eusèbe ne voudra pas que son fils mette de la confiture sur ses tartines. Une de ces confitures qu'ils font avec la belle Rosa quand elle vient le dimanche matin. Comme tous les matins donc, ils partent dans leur vieux camion rouillé. Mais aujourd'hui le vieux camion tombe en panne. Eusèbe s'énerve et comme d'habitude, c'est son fils qui prend. Puis il part chercher le père Guingois, celui avec qui il boit toujours. Alors le fils reste seul et décide de faire ce qu'il n'a jamais pu faire : dévaliser le placard à confiture.
Critique
Travailler à la ferme pour nourrir ces cochons qui "gueulent à plein groin", ne jamais avoir le droit de goûter à la confiture, ne pas pouvoir appeler son père "Papa", comme les autres : voilà le quotidien du narrateur, dont on ne saura jamais le nom.
Grâce au style haché, simple et direct, on ressent la même chose que le narrateur : emprisonné d'abord dans cette vie où rien n'est possible, où l'on doit obéir sans jamais recevoir d'amour, on se sent revivre quand enfin, un cri de révolte le libère de ce père étouffant.
Elèves concernés
6ème Lecteurs moins confirmés
Mots clés
Monde actuel – relations père/fils – enfant maltraité
Pistes
1.Vous aussi aujourd'hui, vous pouvez faire ce que vous rêvez de faire depuis longtemps sans jamais avoir osé. Racontez.
2. Le narrateur est maintenant libre : il nous raconte ce qu'il a ressenti après avoir fui. Ses doutes, la peur d'avoir désobéi, sa joie d'être libéré de ce père tyrannique.
Julie Spinneweber
Société
Roman