La petite terreur de Glimmerdal

La petite terreur de Glimmerdal

La petite terreur de Glimmerdal

Thierry Magnier / 2012

Auteur·rice : Maria Parr

Résumé
Premières lignes

« Le silence est grand au fond de la vallée de Glimmerdal lors des après-midi froids du mois de février. La rivière ne ruisselle pas puisqu’elle est recouverte d’une couche de glace. Les oiseaux ne gazouillent pas puisqu’ils se sont envolés vers le sud. Même les moutons ne bêlent pas puisqu’ils sont rentrés dans leur bergerie. Tout ce que l’œil et l’oreille perçoivent se limite à de la neige blanche, des sapins opaques et des montagnes muettes.
Pourtant, au creux de cet hiver silencieux, on peut distinguer une tache toute noire qui ne va pas tarder à faire du bruit. La tache noire se tient au bout d’une longue piste de ski toute de traviole, elle-même située au pied du somment qui porte le nom de Dent de Vardetind. Cette tache n’est autre que Tonje Glimmerdal qui, elle, porte le nom du village où elle habite. »


Le contenu

Nous avons découvert cette auteure norvégienne il y a trois ans, avec un premier roman très réjouissant, « Cascades et gaufres à gogo », racontant la vie quotidienne de deux enfants, unis par une amitié profonde, énergiques et imaginatifs.
Voici aujourd’hui le deuxième roman de Maria Parr, qui nous entraîne dans la vallée de Glimmerdal, nichée entre fleuve et montagne, et bordée par une forêt de Conte de fée.
Où l’on fait tout d’abord la connaissance de la petite Tonje Glimmerdal qui, lors d’une balade à skis, s’apprête à tenter un salto complet en chantant à tue tête pour se donner du courage. Pour réussir tout ce qu’elle entreprend, Tonje, bientôt dix ans, a deux idées en tête : vitesse et confiance en soi. La fillette n’a peur de rien, ou presque : elle dévale une pente verglacée à bord d’un bob sans frein ; elle affronte sans ciller l’horrible Klaus Hagen, le propriétaire du seul camping de Glimmerdal, qui refuse d’y accueillir les enfants car il les déteste, ils font trop de bruit. Elle se promène des journées entières toute seule dans la forêt. Elle fait du vélo avec Geir, le goéland apprivoisé, perché sur sa tête. Elle remonte les bretelles de son meilleur ami, Gunnvald, soixante-douze ans, quand il fait sa tête de cochon. Tonje aime son village, adore son père, un agriculteur un peu taciturne, attend avec impatience le retour de sa maman, océanologue, toujours par monts et par vaux à s’occuper du Groenland, et passe le plus clair de son temps avec Gunnvald, le meilleur cuisinier, bricoleur et violoniste de toute la Norvège, au moins ! Tout le monde, dans la vallée, aime Tonje qui est une véritable célébrité. Et voilà, qu’un jour dans le camping arrivent trois enfants. Tonje n’en croit pas ses yeux ! Elle va pouvoir nouer de nouvelles amitiés et vivre des journées magnifiques pleines « de rire, de boucan et de tapage », comme elle les aime. Mais, un événement tragique ternit sa joie : l’accident de Gunnvald, à cause d’un bouc foldingue, et son hospitalisation ; et puis une lettre qui rend le vieil homme bien taciturne. Tonje apprend que son meilleur ami a un douloureux secret …

Il est des livres qui nous emmènent hors du temps et nous installent dans des petites bulles de bonheur et de ravissement. « La Petite terreur de Glimmerdal » est l’un de ces livres, un roman jubilatoire, que l’on n’a pas envie de finir pour rester encore un peu dans la bulle.
Il est encore plus réussi que le premier. Maria Parr y peaufine les relations entre les personnages, creuse davantage dans leur complexité, montre leur force et leurs faiblesses. Il est résolument optimiste, même si ce qui est raconté n’est pas toujours idyllique. Il met en avant une enfant, extraordinaire d’énergie et de réparties. Mais, si les adultes restent à l’arrière-plan, ils sont tout de même présents et attentifs, mais ils font confiance et laissent à Tonje une belle autonomie.
Maria Parr nous offre là une belle leçon de vie et un petit bijou à savourer.

Catherine Gentile

Pistes d’écriture

1 – Vous avez passé l’été en Norvège, à Glimmerdal et vous avez fait la connaissance de Tonje.
Faites le portrait de cette « Petite terreur » ; dites ce que vous avez aimé en elle et, éventuellement, ce qui vous a déplu. ( une page maximum )

2 – Heidi a racheté le terrain de camping de Klaus Hagen. Après quelques travaux de rafraîchissement, le camping ouvre l’été suivant. Pour l’inauguration, tout le village est présent, Tonje et ses amis. Racontez ce moment important. ( une page maximum )
Collection "Roman"
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud
11,50 euros
2013
Aventure
Roman