Premières lignes

"Les eaux du fleuve s'écoulaient, jaunes et inquiétantes. De l'autre côté, entre les grands arbres qui bordaient la rive, on voyait le commencement d'un chemin, une piste de terre rouge qui partait au loin.
Tchinza ne pouvait en détacher ses regards. Si elle arrivait à traverser le fleuve à la nage, elle pourrait s'enfuir par ce chemin et rejoindre Zimbaboué."

Le contenu

1870. Depuis près d'un an, la princesse Tchinza est prisonnière du roi Shaka qui veut en faire sa quatrième femme. Tchinza a été arrachée à sa mère, la reine de Zimbaboué, est emmenée loin de son peuple et de ses amis. A seize ans, elle possède déjà la fierté de son rang et une détermination sans faille : elle ne pense qu'à reprendre le chemin de son royaume.
Aussi, lorsque l'étranger blanc arrive et annonce qu'il veut aller vers le Nord, pour trouver la ville de pierre du pays Zimbaboué, Tchinza saisit sa chance. Elle déclare qu'elle peut leur servir de guide.
Le Docteur Kerry parvient à négocier le rachat de la jeune princesse et de Moutiti, son esclave. Et voilà donc Tchinza chargée de conduire la caravane des Kerry, l'explorateur anglais et sa femme, alors qu'elle n'est même certaine de retrouver le chemin jusqu'à son pays !
L'espédition entame un long périple parmi les dangers de la brousse, un voyage jalonné de surprises et de drames qui mènera chacun des protagonistes aux confins de lui-même.

Le parcours de l'expédition vers Zimbaboué nous fait découvrir l'Afrique du XIXème siècle, aux paysages envoûtants et aux contrées inexplorées, mais dont la population est touchée par le fléau de l'esclavage.
Dans ce roman d'aventure, l'Afrique, ses habitants, ses coutumes, sont racontés par une africaine, Tchinza, qui trouve normal ce qui nous paraît au contraire exotique. Elle et son compagnon Moutiti s'étonnent par contre de découvrir des humains blancs, ce qui donne lieu à des descriptions savoureuses et drôles. C'est aussi l'occasion de nous souvenir que nous sommes toujours l'étranger de quelqu'un ...
Les personnages sont particulièrement attachants. Pour les deux adolescents, Tchinza et Damian, ce voyage, qui les bouscule et bouleverse leur vie, sera l'occasion de se découvrir, de s'apprécier et de grandir.

Pistes d'écriture :

Piste n° 1 : En arrivant en Afrique, Damian voit certainement pour la première fois des hommes et des femmes noirs. Il est surpris, comme le sont Tchinza et Moutiti lorsqu'ils rencontrent David, Isabel, puis Damian.
Imaginez Damian décrivant, le soir venu dans son « journal de bord », l'impression que lui ont fait Tchinza, Moutiti ou Shaka le chef Zoulou.

Piste n° 2 : Ysabel vient de mourir. Imaginez la chanson que pourrait écrire Tchinza à sa mémoire.

Le tome 2 :

1870. Tchinza, la princesse shona, est enfin de retour dans son village natal du Zimbaboué après bien des péripéties. Mais c’est pour découvrir que sa mère Nehanda a été supplantée par la devineresse Bola à la tête du pouvoir et que la reine légitime, sa mère, a été enlevée par des chasseurs d’esclaves. Emmenée sur l’île de Zanzibar et vendue au sultan, elle est retenue prisonnière par ce dernier dans son harem.
Tchinza n’a d’autre choix que d’aller la délivrer avec l’aide de ses compagnons Moutiti, son petit serviteur de huit ans, Kounzi le guerrier shona, sauvé de l’escalavage et enfin Damian, le jeune Anglais.

A travers cette équipée captivante, digne des grands romans d’aventure, le lecteur fait connaissance avec l’Afrique du XIX° siècle mais aussi ses fléaux, notamment celui de l’esclavage qui hante les pages du roman comme l’Afrique de cette époque. On s’attache aussi aux personnages très attachants qui nous guident dans cette aventure.
Le parcours est tentant.

Gaëlle Marguerie