Le Journal de Ma Yan
Hachette / 2003
Auteur·rice : Yan Ma
PREMIERES LIGNES :
" Je veux étudier
Nous avons une semaine de vacances. Maman me prend à part : "Mon enfant, j'ai une chose à te dire." Je lui réponds : "Maman, si tu as quelque chose à dire, vas-y ! Il ne faut surtout pas le garder sur le cœur …" Mais ses premiers mots m'anéantissent : "Je crains que ce ne soit la dernière fois que tu vas à l'école." J'ouvre de grands yeux, je la regarde et lui demande : "Comment peux-tu me dire une chose pareille ? De nos jours, on ne peut pas vivre sans étudier. Même un paysan a besoin de connaissances pour cultiver sa terre ; sinon, il n'obtient pas de récoltes."
RESUME:
Ma Yan vit dans la région du Ningxia, une région pauvre et aride dans le nord-ouest de la Chine. Il n'y a pas d'eau ni dans les maisons ni au village ! Elle appartient à l'une des minorités nationales : celle des Hui, de religion musulmane.
Pierre Haski est journaliste à Libération et correspondant du journal à Pékin. Il effectue un voyage dans cette région en mai 2001 et il est alors abordé par une paysanne (la mère de Ma Yan) qui lui donne une lettre et trois petits carnets bruns, couverts d'idéogrammes tracés au crayon. Il les fait traduire et comprend qu'il a en mains le journal de Ma Yan, une jeune fille de 13 ans, qui crie sa révolte et son désir d'apprendre, d'aller à l'école pour avoir une vie meilleure que celle de ses parents, qui sont parmi les plus pauvres de Chine.
C'est ce journal qui est publié ici, dans son intégralité et en deux parties : la première période va du 2 septembre au 28 décembre 2000 et le seconde du 3 juillet au 13 décembre 2001. (Les pages manquantes entre les deux périodes sont parties en fumée ! Le père de Ma Yan les a utilisées, faute de papier pour rouler ses cigarettes !) Le journal est accompagné de notes et commentaires rédigés par Pierre Haski, qui éclairent et précisent le texte de Ma Yan.
Ce qui frappe dans ce que dit l'adolescente de manière très simple et parfois presque incantatoire, c'est la misère et le dénuement extrêmes dans lesquels elle vit. Elle marche des kilomètres pour aller à l'école, elle se prive de pain pendant deux semaines pour pouvoir s'acheter un simple stylo bille ; elle ne mange qu'un petit bol de riz par jour ! Et cela n'éteint jamais la flamme et la volonté qui l'animent. Ses parents se privent encore plus pour l'nscrire à l'école où elle s'accroche.
CRITIQUE:
La parution d'extraits du journal dans Libération a suscité de nombreuses réactions d'émotion et d'intérêt. Une association a été créée afin de financer les études d'autres jeunes filles comme Ma Yan. Une histoire très touchante et une aventure extraordinaire. De simples mots et des mots simples peuvent parfois faire bouger les choses ! A partir de 10, 11 ans.
PISTES D'ECRITURE:
Piste n°1:
Ma Yan arrive à Pékin pour présenter son journal qui vient d'être publié en chinois. Faites-la parler.
Piste n°2:
Ma Yan est entrée en contact avec une jeune Cherbourgeoise qui a lu son livre. Imaginez la première lettre que Ma Yan envoie à la jeune Cherbourgeoise et la réponse de cette dernière.
C.G.
Pour aller plus loin :
La parution du livre de Ma Yan a suscité énormément de réactions de sympathie et de nombreuses personnes ont manifesté leur volonté de faire quelque chose pour les enfants comme Ma Yan.
Aussi, une association est née en 2002, qui s'appelle "Enfants du Ningxia".
Sa volont& est d'offir des bourses scolaires aux enfants du Ningxia, province du nord-ouest de la Chine, et de permettre à ces enfants -surtout aux filles- de pouvoir aller à l'école.
L'association a également d'autres projets, notamment celui de pouvoir construire un puits dans le village de Ma Yan -l'eau étant le grand souci des villageois de cette région très pauvre et aride.
Pour plus de renseignements sur cette association, voici ses adresses :
45, rue Notre-Dame de Nazaret, 75 003 Paris.
E-mail : enfantsduningxia@yahoo.fr.
D'autre part, Il existe un très intéressant travail pédagogique qui a été rédigé par deux enseignantes, l'une professeur d'histoire-géographie,Emmanuelle Polack, membre de l'association Enfants di Ningxia, l'autre documentaliste. Il s'agit d'un I.D.D. sur le thème "Eduquer au développement durable", que l'on peut entièrement télécharger.
Plus de renseignements sur le site :
www.enseignants.com/agir
Est sorti en novembre 2003, aux éditions Ramsay, une version "album" du journal de Ma Yan, abondamment illustrée, où alternent le texte de journal de la jeune Chinoise et les pavés documentaires.
Enfin, en mars 2004, à l'occasion de la visite de Ma Yan en France pour le Salon du livre de Paris, Pierre Haski, le journaliste de Libaration en poste à Pékin -celui par lequel tout est arrivé, a publié Ma Yan et ses soeurs : la vie des filles en Chine, aux éditions Ramsay également.
Dans cet ouvrage fait de témoignages, Pierre Haski raconte ce qui s'est passé pour Ma Yan et d'autres filles de son village après la publication de son journal, la naissance de l'association en France qui aide à la scolarisation des filles dans cette région très pauvre du Ningxia.
" Je veux étudier
Nous avons une semaine de vacances. Maman me prend à part : "Mon enfant, j'ai une chose à te dire." Je lui réponds : "Maman, si tu as quelque chose à dire, vas-y ! Il ne faut surtout pas le garder sur le cœur …" Mais ses premiers mots m'anéantissent : "Je crains que ce ne soit la dernière fois que tu vas à l'école." J'ouvre de grands yeux, je la regarde et lui demande : "Comment peux-tu me dire une chose pareille ? De nos jours, on ne peut pas vivre sans étudier. Même un paysan a besoin de connaissances pour cultiver sa terre ; sinon, il n'obtient pas de récoltes."
RESUME:
Ma Yan vit dans la région du Ningxia, une région pauvre et aride dans le nord-ouest de la Chine. Il n'y a pas d'eau ni dans les maisons ni au village ! Elle appartient à l'une des minorités nationales : celle des Hui, de religion musulmane.
Pierre Haski est journaliste à Libération et correspondant du journal à Pékin. Il effectue un voyage dans cette région en mai 2001 et il est alors abordé par une paysanne (la mère de Ma Yan) qui lui donne une lettre et trois petits carnets bruns, couverts d'idéogrammes tracés au crayon. Il les fait traduire et comprend qu'il a en mains le journal de Ma Yan, une jeune fille de 13 ans, qui crie sa révolte et son désir d'apprendre, d'aller à l'école pour avoir une vie meilleure que celle de ses parents, qui sont parmi les plus pauvres de Chine.
C'est ce journal qui est publié ici, dans son intégralité et en deux parties : la première période va du 2 septembre au 28 décembre 2000 et le seconde du 3 juillet au 13 décembre 2001. (Les pages manquantes entre les deux périodes sont parties en fumée ! Le père de Ma Yan les a utilisées, faute de papier pour rouler ses cigarettes !) Le journal est accompagné de notes et commentaires rédigés par Pierre Haski, qui éclairent et précisent le texte de Ma Yan.
Ce qui frappe dans ce que dit l'adolescente de manière très simple et parfois presque incantatoire, c'est la misère et le dénuement extrêmes dans lesquels elle vit. Elle marche des kilomètres pour aller à l'école, elle se prive de pain pendant deux semaines pour pouvoir s'acheter un simple stylo bille ; elle ne mange qu'un petit bol de riz par jour ! Et cela n'éteint jamais la flamme et la volonté qui l'animent. Ses parents se privent encore plus pour l'nscrire à l'école où elle s'accroche.
CRITIQUE:
La parution d'extraits du journal dans Libération a suscité de nombreuses réactions d'émotion et d'intérêt. Une association a été créée afin de financer les études d'autres jeunes filles comme Ma Yan. Une histoire très touchante et une aventure extraordinaire. De simples mots et des mots simples peuvent parfois faire bouger les choses ! A partir de 10, 11 ans.
PISTES D'ECRITURE:
Piste n°1:
Ma Yan arrive à Pékin pour présenter son journal qui vient d'être publié en chinois. Faites-la parler.
Piste n°2:
Ma Yan est entrée en contact avec une jeune Cherbourgeoise qui a lu son livre. Imaginez la première lettre que Ma Yan envoie à la jeune Cherbourgeoise et la réponse de cette dernière.
C.G.
Pour aller plus loin :
La parution du livre de Ma Yan a suscité énormément de réactions de sympathie et de nombreuses personnes ont manifesté leur volonté de faire quelque chose pour les enfants comme Ma Yan.
Aussi, une association est née en 2002, qui s'appelle "Enfants du Ningxia".
Sa volont& est d'offir des bourses scolaires aux enfants du Ningxia, province du nord-ouest de la Chine, et de permettre à ces enfants -surtout aux filles- de pouvoir aller à l'école.
L'association a également d'autres projets, notamment celui de pouvoir construire un puits dans le village de Ma Yan -l'eau étant le grand souci des villageois de cette région très pauvre et aride.
Pour plus de renseignements sur cette association, voici ses adresses :
45, rue Notre-Dame de Nazaret, 75 003 Paris.
E-mail : enfantsduningxia@yahoo.fr.
D'autre part, Il existe un très intéressant travail pédagogique qui a été rédigé par deux enseignantes, l'une professeur d'histoire-géographie,Emmanuelle Polack, membre de l'association Enfants di Ningxia, l'autre documentaliste. Il s'agit d'un I.D.D. sur le thème "Eduquer au développement durable", que l'on peut entièrement télécharger.
Plus de renseignements sur le site :
www.enseignants.com/agir
Est sorti en novembre 2003, aux éditions Ramsay, une version "album" du journal de Ma Yan, abondamment illustrée, où alternent le texte de journal de la jeune Chinoise et les pavés documentaires.
Enfin, en mars 2004, à l'occasion de la visite de Ma Yan en France pour le Salon du livre de Paris, Pierre Haski, le journaliste de Libaration en poste à Pékin -celui par lequel tout est arrivé, a publié Ma Yan et ses soeurs : la vie des filles en Chine, aux éditions Ramsay également.
Dans cet ouvrage fait de témoignages, Pierre Haski raconte ce qui s'est passé pour Ma Yan et d'autres filles de son village après la publication de son journal, la naissance de l'association en France qui aide à la scolarisation des filles dans cette région très pauvre du Ningxia.
collection "Livre de poche jeunesse"
Présentation de Pierre Haski
Traduit du mandarin par He Yanping
Présentation de Pierre Haski
Traduit du mandarin par He Yanping
2004
5è
Société
Récit de vie