L’été où je suis né

L'été où je suis né

L'été où je suis né

Gallimard jeunesse / 2011

Auteur·rice : Florence Hinckel

Résumé
Premières lignes

« Je m’appelle Léo, et pourtant, quand Claire ou Charles le disent, ‘’Léo’’, je mets un moment à réaliser que c’est moi. Qu’est-ce que ça signifie, un prénom ? Pourquoi je m’en souviendrais ? Aucune raison : je le prononce si peu moi-même. Je ne m’appelle jamais.
Mes parents disent que je suis toujours ailleurs. Ils le disent d’un air un peu ennuyé, mais ce n’est pas moi qui ai commencé. Ce n’est pas eux non plus, à vrai dire. C’est plutôt celle qui a décidé à ma naissance que je n’allais pas continuer à vivre en sa compagnie. Ma mère biologique. C’est peut-être pour ça que ‘’Léo’’ ne me dit rien : ma mère m’appelait sans doute autrement dans sa tête de mère. Elle, c’est pire, elle s’appelle X. »

Le contenu

Léo est un adolescent plutôt équilibré, malgré les circonstances dans lesquelles il est venu au monde. C’est un enfant né sous X, qui ignore tout de sa mère biologique. Pourtant il va bien, entretient de très bonnes relations avec ses parents adoptifs, faites de respect et de confiance mutuels, est un bon élève au lycée et partage son temps libre entre son meilleur ami Jason et les motos et scooters, qu’il retape et revend.
Souvent Léo pense à sa mère, se demande pourquoi elle l’a abandonné, et lui parle en la nommant X, puisqu’il n’a pas d’autre nom à lui donner. Cela se fait sans souffrance.
Un été, son équilibre vacille : il rencontre Xavière et en tombe amoureux sans s’en rendre compte. Jusque là, les filles ne l’intéressaient pas et, à présent, il ne pense plus qu’à Xavière, délaissant sa chère mécanique et ses jeux en réseau. Il se rend compte bientôt qu’il ne pourra pas être disponible pour vivre cette première expérience, s’il ne sait pas qui est sa mère, celle qu’il appelle X. Sur les conseils judicieux de ses parents adoptifs, il entreprend des recherches qui l’aideront à passer ce cap riche en bouleversements émotionnels.

Un texte court, mais sensible et dense, qui fait entendre la voix d’un adolescent à la fois maladroit et mature, à fleur de peau et lucide. On passe un très beau moment en sa compagnie et l’on s’immerge dans son univers et dans la quête qu’il entreprend pour connaître sa mère.
Florence Hinckel parle avec beaucoup de justesse et de respect de cette toute jeune mère qui choisit d’abandonner son bébé, et qui explique les raisons de ce choix douloureux.
Elle s’intéresse aussi - et cela est une constante dans son œuvre, aux relations filles – garçons, trop souvent fondées sur des clichés et des malentendus.
« Dans nos têtes s’analysaient des tas de choses sur les garçons et les filles, leurs envies, leurs besoins, leurs essais, leurs peurs, leurs différences … Et les malentendus douloureux. »
Un texte intelligent, tout en délicatesse.

Catherine Gentile

Piste d’écriture

« Oui, elle était là, assise, du côté opposé au micocoulier, comme si elle y avait été toute sa vie. Personne d’autre autour. Seulement elle et moi. »
C’est ainsi que Léo, le narrateur, dit sa première rencontre avec Xavière, dont il tombe amoureux.
Faites à présent parler Xavière, qui raconte dans son journal intime, sa rencontre avec Léo.
Collection "Scripto"
7 euros
2013
Société
Roman