Sauve-toi, Elie !
Seuil / 2003
Auteur·rice : Elisabeth Brami
Illustrateur·rice : Bernard Jeunet
BRAMI, Elisabeth ; JEUNET, Bernard. – Sauve-toi, Elie !- Seuil jeunesse, 2003. – 56 p. : ill. ; 31 cm. – ISBN 2 02 057364 4 : 18 euros
Premières lignes
« On est parti sans fermer à clef.
Maman pleurait.
C’était un matin, en juin, juste avant la fin de l’école. J’étais en train de jouer aux dames avec de petits morceaux de pain, sur la toile cirée à carreaux de la cuisine.
Monsieur Perrier, le voisin qui est agent de police, est venu taper à notre porte.
Il a chuchoté quelque chose à papa. J’ai entendu : « Ralph … Yves ».
Je ne connaissais personne de ces noms-là.
Moi, je m’appelle Elie. »
Résumé
L’existence heureuse d’Elie est bouleversée l’été de ses sept ans. Ses parents quittent précipitamment la maison et l’emmènent à la campagne où il va vivre avec ses gens qu’il ne connaît pas et qui l’appelleront Emile. Elie ne comprend rien à ce qui lui arrive ; ses parents lui manquent. Pourtant la vie continue, avec ses rudesses, ses sous-entendus, ses petits plaisirs. Jusqu’au jour où le garçon assiste à l’arrestation d’autres enfants. Il comprend qu’ils sont partis « pour toujours dans le ventre de la guerre. »
Critique
Ce livre est poignant, tant par le très beau texte d’Elisabeth Brami que par les splendides papiers sculptés de Bernard Jeunet. On pénètre dans l’univers mental d’un petit garçon à qui l’on n’explique rien et qui capte des bribes de mots, des remarques qu’il interprète mal, son angoisse qui monte au fil des jours et de l’absence des siens qui se fait plus pesante.
Un bel hommage, sobre, « aux enfants cachés, à ceux qui n’ont pas eu la chance de l’être, à ceux qui n’ont jamais vraiment grandi. »
Catherine Gentile
Premières lignes
« On est parti sans fermer à clef.
Maman pleurait.
C’était un matin, en juin, juste avant la fin de l’école. J’étais en train de jouer aux dames avec de petits morceaux de pain, sur la toile cirée à carreaux de la cuisine.
Monsieur Perrier, le voisin qui est agent de police, est venu taper à notre porte.
Il a chuchoté quelque chose à papa. J’ai entendu : « Ralph … Yves ».
Je ne connaissais personne de ces noms-là.
Moi, je m’appelle Elie. »
Résumé
L’existence heureuse d’Elie est bouleversée l’été de ses sept ans. Ses parents quittent précipitamment la maison et l’emmènent à la campagne où il va vivre avec ses gens qu’il ne connaît pas et qui l’appelleront Emile. Elie ne comprend rien à ce qui lui arrive ; ses parents lui manquent. Pourtant la vie continue, avec ses rudesses, ses sous-entendus, ses petits plaisirs. Jusqu’au jour où le garçon assiste à l’arrestation d’autres enfants. Il comprend qu’ils sont partis « pour toujours dans le ventre de la guerre. »
Critique
Ce livre est poignant, tant par le très beau texte d’Elisabeth Brami que par les splendides papiers sculptés de Bernard Jeunet. On pénètre dans l’univers mental d’un petit garçon à qui l’on n’explique rien et qui capte des bribes de mots, des remarques qu’il interprète mal, son angoisse qui monte au fil des jours et de l’absence des siens qui se fait plus pesante.
Un bel hommage, sobre, « aux enfants cachés, à ceux qui n’ont pas eu la chance de l’être, à ceux qui n’ont jamais vraiment grandi. »
Catherine Gentile
2005
Album