Le Dernier elfe
Albin Michel / 2005
Auteur·rice : Silvana De Mari
Premières lignes
"La pluie tombait depuis plusieurs jours. La boue lui arrivait aux chevilles. Le monde s’était transformé en un gigantesque aquarium et s’il ne s’arrêtait pas bientôt de pleuvoir, les grenouilles aussi finiraient par se noyer.
S’il ne trouvait pas un endroit sec, il allait y laisser la peau."
Contenu
Dans un monde apocalyptique, envahi par les eaux, un jeune Elfe, un « né depuis peu », se retrouve seul après l’inondation de son village et la mort de sa grand-mère. Il erre sur la terre des humains, alors qu’il est formellement interdit à un elfe de quitter « les endroits à Elfes ». Mais il n’a pas le choix, il est le dernier… Les humains haïssent les elfes, responsables, selon eux, de tous leurs malheurs. Cet univers hostile est dominé par une cité fortifiée « Daligar », dirigée par un tyran mégalomane qui fait régner la terreur. Heureusement, le petit elfe va croiser la route de Sajra et Monser, une femme et un chasseur qui vont l’aider à accomplir son destin : rencontrer le dernier dragon et ainsi briser le cercle qui permettra l’avènement d’un nouvel été. Mais l’étrange prophétie réservera bien des surprises à Yorsh, le jeune Elfe et à Erbrow, le dernier dragon.
Ce roman passionnant oscille entre récit fantastique et conte philosophique. Le regard singulièrement naïf et émotif que porte Yorsh sur le monde des humains donne lieu à des situations loufoques qui réjouissent le lecteur. L’histoire se décompose en deux parties distinctes. Dans la première, on suit les pérégrinations de l’Elfe et des deux humains qui vont l’aider à rejoindre l’antre du dernier dragon. Entre évasion rocambolesque et rencontre inédite avec des dangereux bandits dont un troll, les trois héros vont mutuellement se sauver la vie et apprendre à s’apprécier alors que tout les sépare à priori. Le ton est léger, l’humour omniprésent. Dans la seconde partie, le temps a passé et le récit est d’emblée beaucoup plus grave car il débute par la description d’un univers concentrationnaire peuplé d’enfants exploités et maltraités « La maison des orphelins », où vit Robi, la fille de Monser et Sajra. De son côté, Yorsh a grandi, il vit avec Erbrow, un jeune dragon à qui il doit apprendre à voler. Leur amitié se développe entre gags et réflexions philosophiques. Yorsh décide de retourner dans le monde des hommes car il doit accomplir son destin, briser le cercle de la solitude et épouser une jeune fille humaine. Dans cette partie, l’auteur décrit très bien les dérives d’une société totalitaire : culte de la personnalité du tyran, négation des droits et des libertés des individus, exploitation et asservissement de la population… Les intrusions inopinées et mal calculées d’un Elfe et d’un dragon, sensés avoir disparu, vont bouleverser ce monde sclérosé par la peur et le désespoir. Bref, ce roman est une ode à la liberté, à l’amitié, à la solidarité et à la tolérance. Il est surtout une formidable leçon de vie et comme le fait remarquer Yorsh à la fin du roman : « Notre destin est celui que nous voulons, pas celui qui a été gravé dans la pierre, et notre vie n’est pas le rêve d’un autre. »
LA
Pistes d’écritures
Piste 1 : Les aventures de Yorsh, Robi et Erbrow sont passées à la postérité. Ecrivez un poème dans lequel vous relatez les exploits de l’un d’entre eux, ou des trois.
Piste 2 : A la « maison des orphelins », certains d’entre eux ont été placés par leurs parents qui ne pouvaient pas les nourrir mais qui ne savent pas forcément ce qui s’y passe. Imaginez la lettre qu’un enfant pourrait envoyer à ses parents pour décrire sa vie et les persuader de venir le rechercher.
"La pluie tombait depuis plusieurs jours. La boue lui arrivait aux chevilles. Le monde s’était transformé en un gigantesque aquarium et s’il ne s’arrêtait pas bientôt de pleuvoir, les grenouilles aussi finiraient par se noyer.
S’il ne trouvait pas un endroit sec, il allait y laisser la peau."
Contenu
Dans un monde apocalyptique, envahi par les eaux, un jeune Elfe, un « né depuis peu », se retrouve seul après l’inondation de son village et la mort de sa grand-mère. Il erre sur la terre des humains, alors qu’il est formellement interdit à un elfe de quitter « les endroits à Elfes ». Mais il n’a pas le choix, il est le dernier… Les humains haïssent les elfes, responsables, selon eux, de tous leurs malheurs. Cet univers hostile est dominé par une cité fortifiée « Daligar », dirigée par un tyran mégalomane qui fait régner la terreur. Heureusement, le petit elfe va croiser la route de Sajra et Monser, une femme et un chasseur qui vont l’aider à accomplir son destin : rencontrer le dernier dragon et ainsi briser le cercle qui permettra l’avènement d’un nouvel été. Mais l’étrange prophétie réservera bien des surprises à Yorsh, le jeune Elfe et à Erbrow, le dernier dragon.
Ce roman passionnant oscille entre récit fantastique et conte philosophique. Le regard singulièrement naïf et émotif que porte Yorsh sur le monde des humains donne lieu à des situations loufoques qui réjouissent le lecteur. L’histoire se décompose en deux parties distinctes. Dans la première, on suit les pérégrinations de l’Elfe et des deux humains qui vont l’aider à rejoindre l’antre du dernier dragon. Entre évasion rocambolesque et rencontre inédite avec des dangereux bandits dont un troll, les trois héros vont mutuellement se sauver la vie et apprendre à s’apprécier alors que tout les sépare à priori. Le ton est léger, l’humour omniprésent. Dans la seconde partie, le temps a passé et le récit est d’emblée beaucoup plus grave car il débute par la description d’un univers concentrationnaire peuplé d’enfants exploités et maltraités « La maison des orphelins », où vit Robi, la fille de Monser et Sajra. De son côté, Yorsh a grandi, il vit avec Erbrow, un jeune dragon à qui il doit apprendre à voler. Leur amitié se développe entre gags et réflexions philosophiques. Yorsh décide de retourner dans le monde des hommes car il doit accomplir son destin, briser le cercle de la solitude et épouser une jeune fille humaine. Dans cette partie, l’auteur décrit très bien les dérives d’une société totalitaire : culte de la personnalité du tyran, négation des droits et des libertés des individus, exploitation et asservissement de la population… Les intrusions inopinées et mal calculées d’un Elfe et d’un dragon, sensés avoir disparu, vont bouleverser ce monde sclérosé par la peur et le désespoir. Bref, ce roman est une ode à la liberté, à l’amitié, à la solidarité et à la tolérance. Il est surtout une formidable leçon de vie et comme le fait remarquer Yorsh à la fin du roman : « Notre destin est celui que nous voulons, pas celui qui a été gravé dans la pierre, et notre vie n’est pas le rêve d’un autre. »
LA
Pistes d’écritures
Piste 1 : Les aventures de Yorsh, Robi et Erbrow sont passées à la postérité. Ecrivez un poème dans lequel vous relatez les exploits de l’un d’entre eux, ou des trois.
Piste 2 : A la « maison des orphelins », certains d’entre eux ont été placés par leurs parents qui ne pouvaient pas les nourrir mais qui ne savent pas forcément ce qui s’y passe. Imaginez la lettre qu’un enfant pourrait envoyer à ses parents pour décrire sa vie et les persuader de venir le rechercher.
Collection Wiz
Traduit de l'italien
Traduit de l'italien
2007
Sélection transversale : les livres documentaires
Roman