Issounboshi et autres contes du Japon

Issounboshi et autres contes du Japon

Issounboshi et autres contes du Japon

Syros / 1999

Auteur·rice : Pascal Fauliot
Illustrateur·rice : Joëlle Jolivet

Résumé
PREMIERES LIGNES :
"Tonto moukachi ga atta kedo ...
Il y a très longtemps, au Japon, beaucoup d'enfants allaient à l'école dans des monastères. Ils étudiaient avec les moines bouddhistes. Ils étaient vêtus comme eux de grandes robes et leurs crânes étaient rasés. On les appelait les petits moines, ou moinillons.
Avec leurs maîtres, ils apprenaient à lire et à calligraphier les textes sacrés, ils étudiaient l'art de composer des poèmes, la peinture, la musique, le jardinage, et bien d'autres choses encore, sans oublier de méditer sur les quatre nobles vérités enseignées par le Bouddha."


RESUME:
*Issounboshi - héros éponyme - est la version japonaise du Tom Pouce occcidental. Un paysan et sa femme se désolent de n'avoir pas d'enfant. Après un rêve étrange (et prémonitoire), le mari ouvre un melon et découvre à l'intérieur de celui-ci, Issounboshi - littéralement "le garçon d'un pouce". L'enfant vieillit mais ne grandit toujours pas. Agé de quinze ans, il décide pourtant - contre l'avis de ses parents qui le surprotègent - de partir découvrir Kyoto, la capitale. Sur son chemin, le petit samouraï - armé d'une aiguille et coiffé d'une coquille de noix - rencontre et met en déroute un chat, un monstrueux serpent noir et trois ogres, avant d'accéder à une taille humaine grâce au maillet magique abandonné par un des ogres. Il peut donc sereinement envisager de se marier avec la princesse dont il est tombé amoureux au cours de son périple.

* Le moinillon et la Yama Ouba : Matajouro, petit moine bouddhiste, accepte imprudemment l'invitation d'une Yama Ouba, une ogresse mangeuse d'enfants. Matajouro aura besoin de toute sa perspicacité, de la magie des amulettes données par son Maître et de la sagacité de ce dernier pour mettre en déroute la Yama Ouba, et la rendre définitivement végétarienne !

* Le chant du grillon : un pauvre garçon travaillant pour un riche marchand de poissons est accosté par une vieille femme qui se révèle rapidement être une Yama Ouba. L'enfant, qui s'est malencontreusement réfugié dans la maison de l'ogresse, devra faire preuve d'une bonne dose de ruse et de courage pour tromper la vigilance de la Yama Ouba et l'ébouillanter dans son sommeil.

CRITIQUE:
Voici trois contes inspirés du répertoire des contes populaires japonais. Les nombreuses références religieuses au bouddhisme (moines, karma) mais aussi au shintoïsme (magie, monstres incarnant des esprits de la nature extérieure ou intérieure), ne relèguent en rien pourtant l'humour au second plan : épisodes cocasses ou relevant de la farce scatologique foisonnent. L'usage fréquent et très original des onomatopées concourt à la musicalité et à l'aspect ludique de ces contes et incite à la lecture à voix haute.

PISTES D'ECRITURE:

Piste n° 1:
Issounboshi ayant miraculeusement grandi, tombe nez à nez avec une Yama Ouba, qui décide sur le champ d'en faire son repas. Racontez cette scène dans un conte à la manière de Pascal Fauliot, en inventant de nouvelles onomatopées.

Piste n° 2:
La ruse et la sagacité dont ont fait preuve Matajouro et son Maître ont permis de déjouer les plans de la Yama Ouba et de la dégoûter à jamais de la chair humaine. Sur le chemin du retour, la Yama Ouba rencontre un enfant qu'elle aurait d'ordinaire volontiers croqué. Imaginez la scène du point de vue de l'ogresse devenue végétarienne.

C. B.
collection "Paroles de conteurs"
2004
Aventure
Conte