PREMIERES LIGNES :
"Souvent, je suis arrivé en retard à l'école et lorsque l'on me demandait pourquoi, je mentais.
La vérité, c'est que je m'arrêtais au parc, que je m'y cachais pour admirer la môme aux oiseaux et que je rêvassais après. Longtemps parfois."

RESUME :
Elle, c'est la môme aux oiseaux. Elle est dans le parc, sous le grand cèdre bleu.
Lui, c'est le jeune narrateur. Il la regarde, silencieux, envieux et rêveur.
Tous les matins, elle fait apparaître de ses poches, de ses mains, de son coeur, des oiseaux : des plumes de couleur, couleurs de ses humeurs, couleurs et plumes qui la racontent mieux que les mots et qui expriment ses sentiments.
Lui, il sait que les paroles, c'est comme les oiseaux, cela s'envole.
Pour ne rien oublier plus tard, pour ne rien perdre, ni les mots, ni les oiseaux, ni les sentiments, ni l'amour profond qu'il ressent pour elle, il nous écrit cette histoire.

CRITIQUE :
Jouant avec les symboliques poétiques de l'oiseau, Henri Meunier donne aux oiseaux le pouvoir de libérer les émotions et l'imagination, la faculté de dire les sentiments. Comme les mots, ils sont chargés de sens et de mystère.
Les illustrations de Régis Lejonc ressemblent aux vieilles photos sorties des tiroirs de la mémoire. Elles retracent au fil des pages, l'envol des oiseaux, les rêves du narrateur et l'amour qui unit les deux personnages.
Un album magnifique, infiniment poétique et profond, riche graphiquement, riche symboliquement et qui offre plusieurs niveaux de lecture.

C.G.